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 OC :: FOUR SEASONS

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Rune Draconis

Rune Draconis


Messages : 86
Date d'inscription : 27/04/2012
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MessageSujet: OC :: FOUR SEASONS   OC :: FOUR SEASONS EmptyMar 7 Avr - 9:55


Herrade

Printanière


« Merde... J'crois qu'j'ai fait une boulette. J'crois qu'je suis papa. Oups. Bon, voyons, ce truc remuant et rosâtre là, j'crois qu'c'est une fille... Bon ben j'vais l'appeler... Heu... Aller, Herrade [é - r - a - d] !
Bon du coup j'me retrouve avec un louveteau dans les pattes, joie. Tiens non y'en a deux. Double joie.
Pas l'choix en tout cas, pour sa sécurité, j'l'emmène avec moi, pis son frère aussi. Zoupla les mioches, v'nez donc, on retourne au printemps !
Haha, même pas honte, me tarde de voir à quoi ils vont ressembler ! Genre la mouflette, quel caractère elle aura ? Est-ce qu'elle aura la carrure d'un soldat, comme moi, ou bien s'ra-t-elle tueuse ? J'adorerais, tiens, j'lui apprendrais bien deux-trois trucs.
Bon, en attendant, j'ai eu confirmation des nourrices, c't'une femelle celle-ci.
Hey, mollo mon pote, personne s'approche de ma gosse, pigé ?? Elle décidera toute seule de son génogramme quand elle en aura l'âge. »



♆ Pouvoirs : Faites preuve d'imagination et dites moi à quoi vous font penser les motifs sur les pattes avant d'Herrade ainsi que son dos ; si vous y voyez des araignées, vous aurez moins de mal à comprendre le lien qu'elle entretient avec ces petites bêtes. En effet, la louve est capable d'entrer en communication avec elles. Son pouvoir n'influence nullement sur leur comportement, elle ne peut pas les contrôler, seulement leur parler. Aussi, si elle a besoin de l'aide d'une araignée, elle devra la convaincre de l'aider.
Étant fascinée par ces bestioles, elle n'a en général aucun mal à susciter leur confiance et obtenir ce qu'elle souhaite, mais elle n'en demande jamais trop, et le résultat dépend de toute façon du bon vouloir de la bête à huit pattes. Il n'est donc pas rare de la voir se trimballer avec un ou deux spécimens (des gros calibres, de préférence) sur la tête, le dos, une patte... pour le plus grand bonheur/dégoût de ses camarades. Si vous prêtez attention, lorsqu'elle s'adresse à ses insectes favoris, vous pourrez voir les babines d'Herrade remuer rapidement et l'entendre émettre de petits sifflements.

Son deuxième pouvoir est très symbolique. D'abord, parce que c'est celui lié à sa saison ; ensuite, parce que son papa chéri lui a révélé qu'il était un parfait produit du sien et de celui de sa maman, ce qui rend la demoiselle très fière. Enfin, il a aussi un lien avec les araignées qu'elle chérit.
Ce pouvoir se fonde sur les fibres végétales qui l'entourent (herbe, écorce, feuille, mousse...). Herrade peut les transformer en lianes formant des sortes de filets, qui sont en réalité proches de toiles d'araignées. Pour réaliser de telles choses, les végétaux sont d'abord transformés au stade de pourriture... Elle fixe par exemple des brins d'herbes, ils se flétrissent à vue d’œil et elle peut alors les étirer en fils.
La jeune louve peut contrôler le stade de pourriture, rendant son outil collant ou puant selon l'effet désiré sur sa proie. Elle peut ainsi capturer de petits animaux, les immobilisant le temps qu'elle s'en saisisse, ou peut s'en servir pour déstabiliser l'ennemi. Avec le temps et la maîtrise de son pouvoir, les filets seront prompts à jaillir de nulle part pour surprendre ses cibles.
Elle peut ainsi en créer de tout végétal à sa portée, mais la fabrication sera plus coûteuse en énergie selon son désir de créer un filet plus solide, ou bien à partir d'une matière première plus résistante. Elle est aussi en mesure de contrôler le calibre des lianes qui tissent ses toiles, mais des fils épais lui demanderont de même plus d'efforts.
Les petits filets de feuilles pourries qui collent au poil et vous laissent une désagréable odeur pour le reste de la journée sont ses favoris, elle adore en user pour piéger quiconque passe à sa portée...

♆ Physique :
Louveteau, Herrade n'impressionne pas par sa taille. Elle n'est pas bien haute, et se trouve encore plus écrasée à côté de la haute stature de son géniteur. En plus de ne pas beaucoup dépasser des hautes herbes, elle n'est pas bien épaisse. Mais si sa taille est petite, ses oreilles évoquent déjà bien sa filiation avec Rage, de par leur imposante présence, ce qui lui vaut des moqueries de la part de ses camarades dans les premiers temps. Mais qui dit petit ne dit pas forcément faible, et le léger handicap d'Herrade compte peu à ses yeux quand il s'agit de défendre son honneur, chose qu'elle fait si bien qu'au final les moqueries ne durent pas longtemps (en face d'elle en tout cas).
Notre petit ange arbore un gris plutôt pâlichon sur son pelage court, et si on observe bien on peut remarquer une très légère teinte de vert dedans, qui en réalité pourrait rappeler le vert clair qui orne le menton de Rage jusque sous son ventre (sauf que celui-ci a tendance à blanchir avec l'âge). C'est aussi de son paternel que la môme tient la couleur des différents marquages ornant son pelage, d'un gris-vert très sombre. En revanche, il n'a aucune idée de l'origine de leur forme étrange, faisant penser à des tatouages, avec des pattes d'araignées. Ils viennent décorer le contour des yeux d'Herrade, ainsi que son dos, ses pattes avant et ses genoux. Cette même couleur se retrouve en deux bandes étroites sur la queue, et recouvre les pattes arrières ainsi que les doigts des pattes avant. Un cercle apparaît aussi sur le dos de chaque oreille.
Pour ce qui est des yeux, Rage fut à la fois amusé et très fier lorsque sa progéniture femelle ouvrit les siens. En effet, ils arborent la même couleur dorée que celle du père sur le pourtour de l'iris, mais autour de la prunelle se découvre un cercle du rose d'Acédie. Un habile mélange des parents, en somme.
Herrade porte une sorte de crinière du haut de son crâne jusqu'aux épaules, et celle-ci est d'un blanc éclatant, de même que le toupet au bout de sa queue. Ces attributs, Rage ne les connaît que trop bien, pour les avoir déjà vu sur quelqu'un qu'il aimait beaucoup, et il est très content de voir sa fille avec. Tout comme il se plaît à constater qu'ils partagent la couleur de leurs griffes, bien que celles de la môme soient loin d'égaler la taille des armes du soldat.


Bébé Herrade (couleurs) :

♆ Caractère :
Commençons par donner l'idée générale du caractère de la demoiselle : tête de cochon. Oui, elle est bien la fille de son papa, et elle a hérité de son délicat caractère... En pire. Enfin, maintenant que Rage a vieilli et s'est adouci (assagi aussi un peu peut-être), il est en première position pour remarquer à quel point sa descendance femelle lui ressemble lorsqu'il était jeune. Quoi qu'il n'a pas à en pâtir, la famille c'est sacré, et Herrade se montrera toujours respectueuse et attentive aux bons soins de ceux qu'elle aime, ainsi que de la hiérarchie. Chose que son père ne comprenait pas étant jeune, la loyauté, mais qu'il a très bien su inculquer à sa fille par rapport à l'Alpha Printanière, Myosotis.
Mais elle reste tout de même une tête de cochon, et de la pire espèce. Comme son père, Herrade est têtue. Très têtue. C'est à dire que quand elle a une idée en tête, ou quand elle est persuadée d'avoir raison, elle n'en démordra pas. Si elle en restait là, pourquoi pas, mais elle s'y accroche mordicus, et la patience n'étant pas son fort, il lui arrive d'en venir aux cris et aux crocs pour faire admettre son point de vue. Vous l'aurez compris, la jeune est intempestive à souhait, et sait se montrer féroce quand elle doit assoir son autorité ! Et ça, c'est quelque chose qui est autant valable pour la loupiote que pour l'adulte. On pourrait presque rire de cette petite chose survoltée qui veut montrer qu'elle a raison, si on avait pas peur de récolter une vilaine morsure par la suite.
Qu'est-ce qui explique ce côté tête dur et hargneuse ? Déjà, les gènes. Ensuite, le fait qu'étant petite, elle a souvent été moquée pour diverses raisons. Or, s'il y a quelque chose qu'Herrade déteste, c'est qu'on se moque (d'elle ou d'autres). Notamment blaguée pour la petite taille qu'elle se traîne dans sa jeunesse, la louve décidera de compenser par un entraînement intensif, mais ceci est une autre histoire, qui aboutira quand elle sera grande.
Jeune ou adulte, la printanière est et sera sans pitié. Elle a beau être droite et avoir un certain sens de la justice, elle ne s'apitoie pas pour autant sur les faibles et les plus petits. Elle va toujours de l'avant, et ne se soucie pas outre mesure de l'avenir de ceux qu'elle pourrait laisser derrière (excepté sa famille bien sûr), d'autant qu'elle n'a pas la patience de les aider.
Que dire de plus ? Il est assez difficile de ne pas remarquer Herrade lorsqu'elle est en pleine forme et de bonne humeur. La môme est expressive, exubérante à souhait et pas gênée pour deux sous. Bien sûr, elle a quelques notions de savoir-vivre et de respect de l'intimité d'autrui, mais quand on sait de qui elle tient ces notions, y'a de quoi s'inquiéter. Elle a beau avoir mauvais caractère, dans ses bons jours elle peut être d'agréable compagnie, joueuse et taquine à souhait. Quelle que soit la situation, vous la verrez rarement abattue ou larmoyante, elle s'efforce d'être toujours forte, une battante, dans un grand éclat de rire ou un grondement de colère. Mais il y a des limites à tout, et lorsque le sérieux est requis, on peut assister à une sacrée métamorphose de l'engin : raide, silencieuse, rigoureuse, ses plus grands ennemis sont la défaite et les faux pas, aussi elle ne laissera rien de côté pour les anéantir. Vous trouverez donc en elle un pion utile et efficace - si tant est qu'il y ait une bonne raison qu'elle vous soit loyale et dévouée.
Le travail et l'entraînement ne font pas peur à la fille d'un soldat, et petite, Herrade ne ménage pas ses efforts pour prouver sa valeur. On pourrait l'accuser d'être une lèche-bottes, mais c'est surtout qu'elle veut compenser sa petite taille et montrer qu'elle aussi peut être douée. D'ailleurs, elle n'a pas grand mal dans ce domaine, élève assidue qu'elle est, surtout coachée par Rage.
Ne vous étonnez pas d'entendre ce qui peut sortir de son délicat petit gosier. C'est la première fois que le vert a des gosses et on peut dire qu'il expérimente autant qu'il s'amuse, donc à voir un petit bout sortir d'énormes grossièretés, faut croire que c'est assez divertissant de son point de vue.



♆ Histoire :
Il était une fois un printanier revêche et une librelune complètement timbrée qui s'étaient découverts par hasard, et s'étaient aimés presque par accident. Bon, Rage ne saurait dire si Acédie l'avait aimé du même amour, ni si lui l'avait vraiment aimée d'un amour très pur, mais pour simplifier restons en là. Le fruit de leurs ébats donna naissance à deux louveteaux, un mâle et une femelle. Leur histoire n'était pas destinée à figurer dans un livre de contes, puisque cette famille n'avait rien de traditionnel, et n'avait d'ailleurs rien d'une véritable famille. C'était, au final, un simple accident. Et le printanier savait qu'un autre allait survenir sous peu s'il laissait sa progéniture à celle qui les avait mis au monde, quelque chose qui ressemblerait à un meurtre. Pas vraiment conscient, il le savait, mais il ne pouvait laisser faire ça, même si une petite voix au fond de lui pensait que ce serait peut-être mieux comme ça. Ce qu'il ne pouvait pas prévoir, c'est que la génitrice ne survivrait pas bien longtemps à cette mise bas, incapable donc du moindre mal, mais mieux vaut prévenir que guérir, pas vrai ? Il apprendrait plus tard qu'elle avait succombé, avec une pointe de tristesse. Mais ceci n'est pas son histoire.
Il décida donc d'emmener les nouveaux-nés avec lui, espérant à moitié qu'ils ne survivent pas au court voyage jusqu'aux terres printanières. Non seulement ils survécurent, mais ils purent grandir, élevés par les nourrices, notamment une qui ne manquait pas de lait. Le printanier ne donna aucune explication. D'ailleurs, on pouvait s'en passer. Mais il décida de les prendre à sa charge une fois qu'ils furent assez grands, et assuma leur éducation et leur entraînement. Il était fier de sa descendance, et voulait s'assurer de leur bâtir un avenir confortable.

C'est ainsi que débuta la vie d'Herrade. Fruit d'amours clandestins, elle ne put jamais connaître sa mère, mais appris à l'aimer et l'estimer à travers les paroles de son père, qui en gardait un souvenir ému et tendre - en privé du moins. Elle fut élevée avec son frère et d'autres louveteaux printaniers, passant au début pour la plus faible et la plus petite. Mais la tendance s'inversa vite une fois qu'elle gagna en force, puisqu'elle fit en sorte de se faire une place par ruse et en cognant s'il le fallait. Et pour ça, elle n'était pas démunie d'habileté. A présent assez grande pour errer relativement tranquillement où bon lui semble au Printemps (et un peu alentours), elle passe la plupart de son temps à se battre et à s'entraîner au combat ou à la chasse avec son père et son frère, rigolant et aboyant sur à peu près tout ce qui passe à sa portée.



♆ RP d'exemple :
Le soleil se levait à peine. Petit à petit, les environs, encore gris et brumeux, reprenaient vie, se teintaient de légères couleurs, tandis que le ciel s'étalait dans des tons pastels. Le museau levé vers les quelques nuages qui flottaient à haute altitude, Herrade était insensible à la température encore fraîche de l'aube. Elle en avait vu d'autres. Assise, immobile, la loupiote attendait, faisant preuve d'une patience qu'il était rare de lui trouver. De longues minutes s'écoulèrent, tandis que le paysage s'illuminait de couleurs vives. Le printemps approchait à grands pas, les jours étaient de plus en plus longs, l'atmosphère devenait plus lumineuse et chaleureuse, émergeant du terne sommeil hivernal. Encore un instant passa, dans le silence du petit jour, puis la môme se leva, et se glissa furtivement dans les fourrés, traversant quelques nappes de brume rescapées. Trottant à belle allure, elle se faufilait entre les troncs et sous les buissons, avant d'émerger dans une clairière. Il était là.

Son père releva la tête et s'immobilisa, un fin sourire naissant sur ses babines. Herrade y répondit par un de ces sourires enfantins, simples et radieux, exprimant clairement sa joie de trouver son géniteur devant elle. Il n'y avait personne qu'elle adorait ou adulait autant que lui. Elle savait qu'elle l'avait surpris, une fois de plus, et voyait dans son regard à lui, ces iris presque identiques aux siens, qu'il était fier d'elle. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir. En quelques bonds, elle le rejoint, et pressa sa tête contre l'épaule du soldat, un court moment. Elle savait aussi qu'il n'aimait pas le contact, et savait pourquoi, mais aimer lui témoigner son affection par ce biais. En silence, ils reprirent leur route vers la tanière principale, marchant côte à côte.

La môme devait trottiner pour se maintenir à l'allure des grandes enjambées de son père, mais elle tâchait de ne produire aucun son à chaque pas qu'elle faisait. Le fait de ne pas posséder de griffes aussi imposantes que le grand vert l'aidait dans son exercice, elle devait l'admettre, mais elle était toujours admirative de sa souplesse et sa discrétion en dépit de sa haute taille -  et de son grand âge. Elle espérait qu'il lui enseignerait tous ses secrets, pour qu'elle devienne aussi douée, voire plus que lui. Rien n'était plus gratifiant pour la loupiote que de voir la fierté briller dans ses yeux, et s'imaginer que quelque part, Maman devait être fière aussi.


♆ Codes du règlement : « Il faut hurler avec les loups si l'on veut courir avec eux »



♆ T'as un nom toi ?Huehue.
♆ Ou peut-être un PUF ? Runy
♆ Âge : 22 piges
♆ Comment nous as-tu trouvé ? C'était par un beau mois de juillet il y a quatre ans e,__e
♆ Tu te plais ici ? Huehuehue.

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Rune Draconis

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MessageSujet: Re: OC :: FOUR SEASONS   OC :: FOUR SEASONS EmptyMar 7 Avr - 9:59

IMG : 1 / 2 / 3 / 4 / 5

NB physique later : « Au cours de son adolescence, elle récupèrera de sa mère son bracelet rose à piques, que Rage lui confiera après la disparition d'Acédie. Elle le portera à la patte arrière gauche comme sa génitrice, en sa mémoire, bien qu'elle ne l'ait pas connue. »

« Watch yar words, wretch, ya're talking to a Princess. »
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Rune Draconis

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MessageSujet: Re: OC :: FOUR SEASONS   OC :: FOUR SEASONS EmptyMar 7 Avr - 9:59


Herrade
Printanière

Tête d'Herrade

Herrade [é - r - a - d]
Jeune adulte
Printanière
Soldate - future bourreau ?
Hétérosexuelle


(WARNING c'est un peu long)
(Je suis même pas désolée)
(Yolo)

♆ Histoire :

Territoire du Printemps, il y a de ça un moment.

« Hé, tu te rappelles d'Herrade ? »
– Qui ?
– Herrade. La fille de Rage. La sœur de Vice. La naine là.
– Aaaah oui, cette enquiquineuse ! Un peu si j'm'en rappelle... Ça fait une paie que je l'ai pas vue tiens, qu'est-ce qu'elle devient ?
– J'sais pas justement. D'après c'que j'ai entendu dire, elle a disparu depuis au moins un mois.


***
Un mois plus tôt

Ces derniers temps, Rage la sentait de plus en plus. Une présence malveillante qui rôdait, toujours cachée dans l'ombre, où qu'il aille. Même le printemps ne lui semblait plus sûr, alors que cette foutue contrée des petites fleurs était devenue sa maison, l'endroit où il se sentait bien, qu'il n'aurait jamais voulu quitter. Mais voilà, le temps était venu de revenir sur cette décision, de laisser ce vieux rêve retomber en poussière, et de reprendre la route. Une dernière fois.
Le temps... Il ne l'avait pas épargné, celui-là. Personne ne ressort vainqueur de ce combat, pas vrai ? Mais dans le cas de l'ancien soldat (l'Ancien tout court, comme certains gamins mal élevés osaient l'appeler), la lutte était bien plus rude. Il avait parfois l'impression d'avoir déjà perdu la guerre, sans avoir poussé son dernier souffle. Il sentait la pourriture se développer dans son organisme, lui volant sa vie petit à petit, le précipitant vers la fin... Mais il était habitué à ça, ce n'était pas quelque chose de dérangeant pour lui, plutôt le paiement de sa dette pour avoir usé de son pouvoir toute sa vie. On pouvait dire que la nature suivait son cycle, mais dans son cas il était un peu accéléré. Et malgré ça, malgré cette apparente sérénité face à la mort, le printanier ne se sentait pas à l'aise. Ses vieux jours étaient de plus en plus durs à porter, ses articulations de plus en plus grinçantes et fragiles, ses plaies plus facilement infectées, son poil rêche, terne et blanchi par endroits... Du moins là où il ne pelait pas. Vraiment, se voir si décrépi était la pire des tortures pour un loup qui avait toujours avidement croqué dans la pomme de sa vie. Mais il l'acceptait, parce que c'était dans le cours des choses.
Ce qu'il n'acceptait pas, c'était que les fantômes de son passé viennent perturber ce fameux cours, lui mettre un terme, ou pire, intervenir dans ceux de sa progéniture... Il ne saurait tolérer qu'on touche à ses enfants, qu'on touche à son clan, son âme. Et lorsqu'il devint évident que l'ennemi était prêt à frapper, Rage le prit de vitesse.
Herrade venait de lui souhaiter une bonne nuit. Comme cette gamine grandissait vite... Son frère aussi, bien sûr, et le vieux loup était content de voir la tournure qu'il prenait - il en rigolait bien en tout cas - mais c'était différent pour sa fille. Elle qui était si petite et si hargneuse bébé... Bon, elle était toujours aussi hargneuse, cette espèce de teigne, mais elle s'épanouissait à vue d’œil ! Plus grande, plus musclée, elle prenait totalement sa vie d'adolescente en patte et voir ça gonflait d'orgueil le palpitant usé de son paternel. Il regrettait de ne pas pouvoir dire à ses enfants comme il les aimait. Il était incapable de trouver les mots justes, le bon moment, les gestes appropriés... Après tout, dans sa vie de mercenaire bourru, il n'avait eu que de rares occasions pour s'entraîner à ce genre de choses. Il s'en mordait les pattes, à présent ; il aurait aimé leur donné une explication, un adieu correct. Trop tard, trop tard, le temps est une boucle et elle ne s'arrêtera pas pour sa gueule cassée.
Une fois certains que ses proches voisins étaient endormis, l'ex-soldat se leva, usant de tout son savoir-faire et de son expérience pour ne pas produire un son. La tâche était devenue vraiment ardue, avec le vieillissement de son corps et de ses muscles, mais il fut rassuré de voir qu'il en était toujours capable. Pour la dernière fois, sûrement, mais c'était toujours ça de pris. Sans un bruit, la haute silhouette se fondit hors de l'espace dortoir des printaniers, et il s'enfonça dans la forêt.
Il sentait que ses ennemis n'étaient pas loin, qu'ils le surveillaient attentivement, le suivant à distance. Mais il respectèrent sa volonté et le laissèrent s'éloigner du territoire des fleurs, franchir les terres inoccupées, s'éloignant toujours plus, assemblée silencieuse conduisant le condamné à l'exécution. Car c'est bien de cela qu'il s'agissait : le passé venait réclamer ses dettes, avec les intérêts. Rage était heureux d'avoir pu jouir de nombreuses années d'une vie tranquille, allant jusqu'à chasser de ses pensées ce qui l'avait forgé, se sentant quelqu'un d'autre ; il en était presque arrivé à oublier que tout ceci n'était qu'un leurre, qu'il se voilait superbement la face, et qu'il serait rattrapé lorsque l'heure serait venue.
Une grande plaine, aride et accidentée, l'accueillit à la pointe du jour. Le grand loup vert stoppa, se tenant immobile dans les premières lueurs de l'aube. Le ciel de cette journée de printemps était totalement dégagé, et la température commençait à remonter après un long et pénible hiver. Mais intérieurement, le soldat sentait le froid avide et glouton de la mort, qui ne tarderait pas à le happer tout entier. Qu'il en soit ainsi, marmonna-t-il entre ses dents. Mais pas sans combattre.
Rage fit volte-face pour regarder ses adversaires. Il avait le souffle court et les muscles raidis de sa longue marche, mais n'en montra rien. Droit et fière, il jaugeait les jeunes recrues venues accomplir la basse besogne, expédiées par un monstre sanguinaire qui aurait dû casser sa pipe bien avant lui. Les iris dorés scrutèrent l'ennemi avec patience et beaucoup de calme, attendant le premier mouvement. Celui-ci arriva de la droite, et fut bientôt suivi par les trois autres silhouettes. Tandis que commençait cette danse tant de fois exécutée du combat, le printanier esquissa son rictus moqueur. Eh bien, quatre adversaires pour venir faucher sa vieillesse ; à croire que Rasp avait mis les grands moyens pour être certain de voir son fils disparaître.

***

Il fallut plusieurs jours au printemps pour se rendre compte de l'absence du loup vert ; suite à son retrait des activités du clan à cause de certaines douleurs, qui l'empêchaient d'enseigner correctement aux jeunes l'art de la guerre, et vu qu'il n'occupait plus de place importante au sein de la hiérarchie depuis l'avènement de Seira, le vieux roublard s'était fait discret dans la meute, ce qui expliquait plus facilement le délai avant la découverte de sa disparition. Seule ses enfants s'en étaient inquiétés, demandant à droite et à gauche si on ne l'avait pas aperçu. Pour Herrade, cette nouvelle tombait comme l'apocalypse : la fin du monde tel qu'elle l'avait toujours connu, rassurant et confortable, dans le giron d'un géniteur au poil rêche mais au cœur tendre. L'activité ne manquait pas au printemps, sa formation de soldate et son entraînement lui prenaient beaucoup de temps, mais dès qu'elle avait un peu de temps libre, elle s'empressait d'aller fureter un peu partout pour dénicher des indices.
Ce n'est que quelques jours plus tard, et complètement par hasard, qu'elle tomba sur une petite touffe de poils prise dans les branchages d'un buisson rachitique, en pleine forêt. Son cœur ne fit qu'un bond : il n'existait qu'un loup laissant traîner derrière lui une longue queue aux poils sales et de cette couleur vert argenté ternie par les ans. Rage était passé par ici... Quand ? Elle ne pouvait pas le dire, mais vu la manière dont son appendice touffu avait laissé des traces de son passage, il ne se dirigeait pas vers le printemps. Au contraire, il semblait même partir vers les terres solitaires...
Que faire ? La jeune soldate était en proie au doute. Prévenir son instructeur ? La hiérarchie ? Suivre la piste ? Une bien triste réalité lui apparut dans toute sa cruauté : Rage n'était plus utile au clan. Il était vieux, fourbu, et même s'il était encore autonome, il n'apportait pas de plus-value. Ce qui expliquait aussi le manque d'enthousiasme des recherches menées pour le retrouver, et certaines réponses qu'on lui avait faites. Comment pouvait-elle croire que son père était parti pour mourir à l'insu de tous, seul et délaissé ? C'est vrai qu'il n'était pas au mieux de sa forme ces derniers temps, mais il ne lui avait jamais rien caché de son état, et n'avait jamais prétendu craindre la mort, ou la faiblesse dans laquelle le plongeraient ses derniers instants. Il n'avait pas peur de mourir naturellement devant sa progéniture. Pourquoi aurait-il fui, lâchement, pour aller crever dans son coin ? Ça n'avait aucun sens.
De toute façon, c'était le seul indice dont elle disposait, alors soit elle le rapportait immédiatement, soit elle se lançait à sa recherche de son côté.
Ce qu'elle fit en filant sur la piste de son paternel à grandes foulées.

***
De nouveau au Printemps, presque un an plus tard

De nombreux mois passèrent avant qu'on ne la vit reparaître, plus grande, plus mature, plus amaigrie. Blessée, aussi, bien qu'elle ne le montre pas. Sa blessure était intérieure, et chaque jour qui passait la faisait saigner un peu moins. Pour elle, le temps serait la meilleure des guérisons. Si cette escapade fut édifiante, elle renforça d'autant plus la loyauté de la jeune soldate pour son clan, et une fois qu'elle eut repris du poil de la bête, Herrade ne ménagea aucun effort pour prouver sa valeur à sa patrie. Elle semblait curieusement assagie, un peu plus pensive et mélancolique. Certains qui l'avaient connue vive et turbulente lui voyaient parfois un air absent, murée dans un long silence. Une attitude que seuls ceux qui portent le deuil peuvent réellement comprendre.



♆ Physique :
Depuis les moqueries essuyées par sa petite taille lorsqu'elle était louveteau, Herrade a beaucoup changé. Comme si son passage à l'âge adulte avait enfin fait réagir sa croissance et invoqué les gènes de géant de son paternel ; ainsi, la demoiselle dispose à présent d'une taille tout à fait correcte, même un poil plus haute que les femelles de son âge. Il se peut qu'elle pousse encore un peu une fois pleinement adulte. Ce qui impressionne encore davantage, c'est la silhouette presque robuste de la jeune louve : non pas que son squelette soit très épais de base, mais l'entraînement a toujours fait partie intégrante de la vie d'Herrade, et elle ne s'est pas arrêtée lors de ses longs mois d'absence. Au contraire, elle a même redoublé d'efforts, cherchant à aller toujours plus loin, toujours plus haut. Malgré son âge encore tendre et son manque d'expérience, la printanière fait une redoutable combattante et la fierté des instructeurs des soldats. Elle ne rechigne jamais devant aucune tâche, tout est bon pour travailler sa force et son endurance.
Ses muscles ressortent bien sur son corps sec et son pelage gris pâle, tirant sur le vert, d'autant qu'elle a tendance à avoir le poil très court, même pendant l'hiver. Les marques d'apparence tribales formant des araignées soulignent son allure de guerrière, ornant ses pattes avant, son dos, ses genoux, traçant des cercles derrière ses oreilles et contournant sa queue, et décorant son visage d'un masque accentuant son regard acéré. Ces formes ont tout de peintures de guerre et la jeune les arbore fièrement, avec gravité presque ; ce sont les marques de son combat et de sa volonté de toujours donner le meilleur d'elle-même. Sur ses doigts et ses pattes arrière, cette même couleur vient chausser notre soldate de gants et de chaussettes sombres.
Dans la couleur vert foncée qui encadre ses yeux s'ouvrent deux iris aux couleurs éclatantes, apportant un peu de vie dans ces gris aux teintes ternes : une belle couleur d'or, qui vient se mélanger à du rose clair en son milieu, subtil mélange des gènes paternels et maternels.
Personne n'a oublié la crinière folle de la fille de Rage, cette impressionnante masse blanche qui semblait ne jamais vouloir s'arrêter de pousser, et dans le désordre s'il-vous-plaît. Herrade n'a guère envie de s'en séparer, et plutôt que de les couper, elle a fait appel a ses amies araignées pour l'aider à la dompter ; celle-ci lui ont tissé des sortes d'atébas avec leur fil très fin mais résistant, du coup ça donne l'impression que la belle arbore des dreads. Mais au final, qu'importe le nom qu'on leur donne, elle aime bien trop ce look pour s'en séparer, et se satisfait de conserver sa couleur blanche sur le sommet de son crâne et dans sa nuque. Il est à noter qu'elle en prend davantage soin que lors de ses jeunes années. Un toupet du même blanc éclatant se dresse fièrement au bout de sa queue. Rage lui a révélé que sa propre mère possédait ces mêmes attributs immaculés, et cette révélation plus que toute autre chose pousse la printanière a s'occuper d'elle-même et de son pelage. Le simple fait de partager la couleur des griffes de feu son père la remplit d'une fierté immense, et entretient le souvenir du paternel chéri.


Bébé Herrade (couleurs) :


♆ Caractère :
Le Rage bagarreur et mauvais qui avait sillonné Four Seasons dans ses jeunes années s'était assagi une fois la grande guerre passée, et son appartenance au printemps de plus en plus forte. Comme son père, suite à l'épreuve, la demoiselle en sort plus forte, mais aussi plus sage. On connaissait Herrade comme une gamine au fort caractère, à la langue pendue et avec une véritable tête de cochon quand tout n'allait pas comme elle voulait. La jeune louve revenue des confins du monde n'est plus cette petite teigne agaçante qui cherchait les embrouilles avec tout le monde, mais elle a conservé un peu de son âme d'enfant, et surtout sa volonté de fer.
Certes, dans les premiers mois de son deuil, elle paraît bien silencieuse, triste et solitaire, mais n'apprécie pas rester dans cet état ; elle ne s'autorise à céder au chagrin qu'à de rares moments, où elle est certaine d'être tranquille. Le reste du temps, elle s'occupe, elle s'active, on a l'impression de la voir partout après tant d'absence, la soldate se plie en quatre pour le camp et outrepasse régulièrement ses fonctions pour ne jamais se trouver sans rien faire. Agir lui vide la tête, et si c'est pour le clan, alors c'est utile, donc autant en profiter.
Voilà quelque chose qui a gagné en ampleur à la suite de son petit voyage : sa loyauté envers le printemps. Plus que jamais décidé à servir son clan, Herrade est entièrement dévouée à sa cause et fait tout pour se faire bien voir. Ce n'est même pas par crânerie ou pour lécher des bottes, malgré ce qu'en disent certains jaloux ; elle fait ça par pur désir d'être utile, de servir à quelque chose, pour appartenir légitimement à la meute. C'est en quelque sorte devenu sa raison d'être.
Elle a bien dû faire des concessions pour en arriver là, et bride donc ses anciennes taquineries et blagues mauvaises, qui de toute façon ne l'amusent plus vraiment. Elle les réserve exclusivement à Vice, puisqu'il faut bien que quelqu'un en profite quand même, mais ne se montre plus belliqueuse à tout va pour le simple plaisir d'enquiquiner le monde. Sortie de l'enfance et enfin mature, elle cherche au contraire à gagner l'estime de ses pairs et à montrer son sérieux. Personne n'y aurait jamais cru si on avait annoncé ça dans sa jeunesse...
Bien entendu, malgré les épreuves, le naturel d'Herrade reste inchangé. Elle peut bien travailler son caractère pour le rendre plus accommodant, elle a toujours ses travers : têtue, intempestive, parfois impatiente, et d'une franchise sans bornes (pour le meilleur et pour le pire). Comme tout le monde, la belle a parfois ses moments de colère, de doute, de bouderie, mais ils sont plus mesurés, et elle pardonne plus facilement. Enfin, ça dépend pour qui, elle a la rancune tenace quand même...
Son amour pour la justice demeure inchangé, et dans son application, la soldate se montre sans pitié. Que l'on soit faible ou fort, si l'on a tort, on doit forcément payer. Elle rêve de pouvoir devenir bourreau et d'être au cœur même du respect de la loi, exécutrice des décisions de son Alpha, sans ciller.
C'est grâce à sa volonté d'aller de l'avant qu'Herrade a pu se remettre de la perte de son père, et une fois son chagrin consumé, elle retrouvera ce qui faisait d'elle une gamine assez drôle : des éclats de voix, un rire gras, quelques piques et un enthousiasme à toute épreuve. En gros, elle sera toujours aussi hyperactive, mais un peu plus souriante, ce qui ne gâche rien. Elle ne souhaite pas rester abattue éternellement et plutôt retrouver sa condition de battante pleine de vie (dans la joie ou la colère).
Elle est fidèle à ses principes et souhaite tenir la promesse faite à son père : veiller sur le printemps, quoi qu'il arrive. Une motivation de plus à devenir bourreau et éliminer consciensieusement tout ennemi du clan, et arrêter quiconque pourrait nuire à sa prospérité.



♆ Pouvoirs : Les motifs arachnéens sur les pattes avant et le dos d'Herrade constituent un indice de taille par rapport à son premier pouvoir. En effet, la louve est capable d'entrer en communication avec les araignées : son pouvoir n'influence nullement leur comportement, elle ne peut pas les contrôler, seulement leur parler. Aussi, si elle a besoin de l'aide d'une araignée, elle devra la convaincre de l'aider.
Fascinée par ces bestioles, elle n'a en général aucun mal à susciter leur confiance et obtenir ce qu'elle souhaite, mais elle n'en demande jamais trop, et le résultat dépend de toute façon du bon vouloir - et de la capacité - de la bête à huit pattes. Il n'est pas rare de la voir se trimballer avec un ou deux spécimens quelque part sur le corps. Si vous prêtez attention, lorsqu'elle s'adresse à ses insectes favoris, vous pourrez voir les babines d'Herrade remuer rapidement et l'entendre émettre de petits sifflements. Elle n'a aucune conscience de maîtriser un autre langage, elle à l'impression de parler normalement, et sera d'ailleurs incapable d'émettre un de ces sons si elle ne s'adresse pas à une araignée.

Son deuxième pouvoir, lié à sa saison, est très symbolique : il se fonde sur les fibres végétales qui entourent la demoiselle (herbe, écorce, feuille, mousse...). Herrade peut les transformer en lianes, formant des sortes de filets, qui sont en réalité proches de toiles d'araignées. Afin de tisser ses « fils », son pouvoir fait passer l'élément végétal au stade de putréfaction, et elle peut alors en user comme elle souhaite. Par exemple, elle fixe des brins d'herbes, ils se flétrissent à vue d’œil, et elle peut alors construire ses toiles.
La jeune louve peut contrôler l'état de putréfaction, rendant son outil collant ou puant selon l'effet désiré sur sa proie. Elle peut ainsi capturer de petits animaux, les immobilisant le temps qu'elle s'en saisisse, ou peut s'en servir pour déstabiliser l'ennemi. Avec les entraînements intensifs qu'elle a suivi, ses filets peuvent jaillir de nulle part pour surprendre ses cibles à tout moment, sans lui demander trop d'énergie.
Elle peut ainsi en créer de tout végétal à sa portée, mais la fabrication sera plus coûteuse selon son désir de créer un filet plus solide, ou bien à partir d'une matière première plus résistante. Elle est aussi en mesure de contrôler le calibre des lianes qui tissent ses toiles, mais des fils épais lui demanderont de même plus d'efforts. La jeune soldate a toute une panoplie de toiles à sa disposition, aussi ses potentiels adversaires ne sont jamais à l'abri de quelques désagréables surprises.
Pour utiliser ce pouvoir, il est impératif qu'Herrade maintienne un contact visuel avec le végétal jusqu'à la formation du filet ; si celle-ci se fait de plus en plus rapidement, elle doit cependant prendre garde à ne pas perdre de vue son combat ou l'ennemi trop longtemps.
La jeune soldate ne peut pas vraiment manipuler ses fils, les faire bouger comme bon lui semble. Leur mouvement dépend plutôt de l'impulsion qu'elle donne aux végétaux lorsqu'elle les transforme, aussi tout ce qu'elle peut faire c'est ouvrir/déployer et fermer/rabattre ses toiles sur ses cibles. Elle privilégie à l'heure actuelle les fils fins mais résistants, qui lui permettent de stopper la course en s'emmêlant dans les pattes de sa victime.


♆ RP d'exemple :
Suivre une piste vieille de plusieurs jours n'était pas de tout repos, surtout quand les indices de passage étaient si peu nombreux. Herrade devait produire de sérieux efforts pour ne pas céder à la panique tant elle craignait de perdre la trace de son père. Elle devait le retrouver, le revoir encore une fois ; elle ne pourrait jamais se contenter d'une disparition sans adieu, sans derniers mots. Plus encore que de le perdre, elle avait peur de se le voir arraché de sa vie sans explications. Voilà un moment qu'elle avait quitté les terres printanières, même celles connues comme solitaires. Elle ne prenait presque pas de repos, dans l'urgence de ne pas perdre les dernières odeurs, et ne s'alimentait que peu, avec ce qu'elle trouvait sur sa route. La fatigue gagnait sur son organisme, mais elle refusait de s'avouer vaincue. Enfin, après s'être égarée à de nombreuses reprises, et avoir dévié de son but tout autant de fois, la présence de son père se fit plus forte. Mais sur ses traces, la jeune louve en discernait d'autres, et elle accéléra la cadence pour atteindre son objectif.

Elle n'était pas prête au spectacle qui s'offrit à sa vue en émergeant des bois, et elle ne l'oublierait certainement jamais dans ses futurs cauchemars. Elle prit à peine garde au paysage vide et désolé, survola seulement les trois cadavres étalés à ses pattes. Tout ce qu'elle remarqua fut le corps de Rage, couché au loin.

La gorge serrée, Herrade bondit, toute sensation de fatigue envolée et remplacée par la peur sauvage de la mort d'un être cher. Elle priait tout un tas de divinités et d'idoles dont elle avait entendu le nom mais ne connaissait rien, si cela pouvait ramener son géniteur auprès d'elle. Mais cette prière intérieure ne fut pas nécessaire, comme elle le constata bien vite lorsqu'elle fut aux côtés de Rage. Un furtif espoir naquit dans son cœur, mais fut bientôt ravagé par la vision des dégâts sur le corps de l'ancien soldat. Sa survie avec de telles blessures tenait surtout du miracle, d'autant que plusieurs jours s'étaient écoulés depuis le combat, elle pouvait le voir aux croûtes de sang séché disséminées sur le pelage verdâtre. Immédiatement, ses yeux s'embuèrent, et elle lécha le vieux museau, ce qui eut pour effet de réveiller son géniteur. Une boule dans la gorge, elle se contenta de plonger son regard dans le sien, trouble, et ils se fixèrent en silence quelques instants. Puis le vieux loup esquissa un sourire.

« Herrade... c'est bien toi... Tu m'as retrouvé. » dit-il d'une voix sèche et grinçante, avant d'être secoué d'une toux râpeuse. Sa fille, peinée de le voir en un tel état, se redressa pour chercher un point d'eau afin de la soulager, mais la patte de Rage se posa sur la sienne et il secoua lentement la tête. « Inutile, te donne pas... cette peine. Ce s'ra pas long. Je tiendrai bien jusque là. »

Elle ne comprenait pas où il voulait en venir, mais l'émotion lui interdisait de prononcer le moindre mot. Obéissant aux injonctions paternelles, elle vint se coucher en face de lui, qu'ils puissent se regarder sans que le printanier n'ait à bouger la tête. Il y eut à nouveau un silence qu'elle n'osait pas briser, devinant que son père voulait lui parler. Elle finit par percuter qu'une fois qu'il aurait fini, ce serait terminé, elle serait seule... Ravalant ses larmes qui menaçaient de déborder, elle se montra attentive, attendant patiemment qu'il réunisse les forces nécessaires pour entamer la palabre. Ce qu'il fit après avoir fermé quelques instants les yeux, déglutissant le peu de salive qu'il pouvait encore produire.

« J'ai jamais parlé d'ça à personne. Mon passé... Mon histoire... Qui ça pourrait intéresser ? Y'a que Myosotis qui m'a demandé, une fois. » Il ricana à nouveau, en souvenir du bon vieux temps avec l'ancienne Alpha. « Et j'lui avait même pas raconté. J'en ai jamais été fier... Mais j'voudrais que tu saches... Que Vice sache aussi. Qui sait, ça pourrait vous retomber dessus... »

Herrade arqua un sourcil, sa curiosité furieusement piquée. Jamais Rage n'avait abordé ce chapitre avec elle, ne lui parlant que de sa mère en de rares occasions, mais il s'apprêtait à présent à lui raconter un passé encore plus ancien... Et sûrement bien plus sombre. La jeunette se rapprocha, rampant sur quelques centimètres pour ne rien louper, et son expression attentive devait être amusante puisqu'elle arracha un nouveau rire au blessé, qui persistait à sourire malgré son état.

« Ça a rien d'un conte de fées... J'vais résumer du mieux qu'je peux, j'aime pas revenir là-bas. » Il soupira, portant son regard au loin, et Herrade put y lire autant d'amertume qu'un peu de colère. « Tu sais que j'suis pas né ici. Nan, je suis né loin, très loin de ce p'tit coin calme, et même la guerre ou les conflits qui surviennent parfois ici sont rien à côté de Discordia..
– Discordia..?
– Ouaip gamine, un nom qu't'as jamais entendu, hein ? Normal, c'est un lieu de mort. Une ville abandonnée, laissée à l'état sauvage par des monstres incapables de contrôler leurs inventions nauséabondes. Y'avait presque plus rien là-bas... Sauf des prédateurs. Des charognards, des carnassiers, de vraies bêtes sans pitié. C'tait la loi du plus fort en vigueur, et les chiens s'en sortaient pas mal... Surtout un, qui s'était hissé en haut d'la pyramide, parce qu'il était fort et vicieux, et surtout insensible. Rasp. Mon père. »


Herrade fit les yeux ronds, abasourdie. Elle n'avait aucune notion de la famille au-delà de son propre géniteur, et cette révélation la choquait, d'autant qu'elle avait perçu la haine dans le ton de l'ancien soldat. Le sourire de celui-ci se fit plus amer lorsqu'il vit l'expression de sa fille.

« Ouais, père, un bien grand mot pour lui. Il s'est contenté de saillir ma mère pour produire un rejeton digne de lui, voilà tout. » La jeune louve grimaça à cette idée bassement matérielle et dénuée d'affection, puis remarqua l'air mélancolique qui se peignait sur les traits fatigués du vert. « Ma mère... seule once de douceur dans ce monde de brutes. Elle n'y a survécu que parce qu'elle était d'une beauté à couper le souffle... Mais elle y a péri parce qu'elle était bien trop gentille. Et il n'a pas attendu longtemps pour ça. » Un profond soupir, puis il reprit, d'une voix plus dure. « Quatre mois avec elle, c'était suffisant pour l'aimer de tout mon être. Pour l'adorer. Elle me protégeait, me consolait, me donnait de l'amour... malgré les violentes colères de Rasp, qui ne voulait pas m'élever comme ça. »

A entendre tant d'émotions dans la voix de son père, Herrade commençait à se dire qu'il n'était pas si mal en point, lorsqu'une nouvelle toux lui déchira les poumons, et qu'un peu de sang coula de sa babine. Se redressant à nouveau, la jeune louve afficha un air déterminé.

« Tu vas t'épuiser à parler la gorge sèche, je vais te chercher de l'eau !
– Herrade NON ! »


Elle qui esquissait déjà un mouvement s'immobilisa, choquée. C'était la première fois que son père se faisait aussi impérieux, et la force de son ton la força à reposer sa patte au sol. Elle lut une sorte de supplique dans le regard de son père et en fut bouleversée, son cœur cognant douloureusement dans sa poitrine.

« S'il te plaît, on a pas l'temps pour ça. » Voyant sa fille se réinstaller docilement, mais toujours avec un air effaré - et presque apeuré - il se radoucit. Gardant le silence le temps de récupérer un peu de salive, il reprit plus bas, la voix éraillée. « Tu dois comprendre... la vie à Discordia, c'était le combat, le sang, la mort. Rasp régnait sur un royaume impitoyable, et pour entraîner ses troupes, il les faisait se battre entre elles pour ne garder que les meilleurs. Ça faisait aussi sa réputation, et ça le rendait... intouchable. Mais ça correspondait tellement à l'atmosphère morbide des lieux qu'il était adulé, respecté comme chef de guerre. Et parce que personne ne pouvait le battre. » Un rictus dur d'une joie sauvage plissa les babines du printanier, et un éclair passa dans ses prunelles dorées. « Il venait toujours plus de clebs, de loups et autres canidés avides de sang et de chair à déchirer, ses troupes grossissaient. Partout on ne sentait que la haine, on vivait dedans, tout l'temps. C'est là-dedans qu'il voulait me plonger, qu'il voulait me voir grandir. Il m'a entraîné, malmené, puni, blessé jour après jour pendant plusieurs années... Les premières fois, Anya, ma mère, pouvait me réconforter, me soigner. Mais quand il s'en est aperçu, il l'a tuée, sous mes yeux. Pour me rendre fort, qu'il disait... Je n'avais pas droit aux sentiments bons et dérisoires, je devais être implacable, une machine à tuer. » A présent, un réel feu dansait dans les yeux du soldat, plongé dans ses souvenirs. « Depuis ce jour, ma haine envers lui n'a fait que grandir, chaque fois qu'il trouait ma peau, chaque fois qu'il m'humiliait, qu'il me faisait combattre ses chiens de garde... Il voulait que je dépasse mes limites, que je sois le plus fort, le plus grand. Je ne sais pas si j'aurais été capable de le rendre vraiment fier un jour ; je ne sais pas si lui était capable d'éprouver de la fierté, ou quoi qu'ce soit d'autre que cette foutue soif de sang. Mais un jour, il m'a poussé trop loin, et j'ai complètement déraillé. »

Rage se tut un instant, et ce qu'il ne dit pas, Herrade le lut dans ses yeux. Une folle détermination, une violence indescriptible, mais aucun regret. Le temps qu'il se remette à parler, la jeune louve ne pouvait qu'imaginer dans un frisson l'horreur qu'avait été la vie de son père à Discordia.

« Lui qui se pensait intouchable et qui fondait tant d'espoir dans sa descendance, il l'a pas vu venir... Un bon coup d'patte bien placé, et je lacérais son visage ignoble, enfonçant profondément mes griffes dans sa chair d'enfoiré. Bien sûr, la surprise a été de courte durée, et il a riposté. » Tournant légèrement la tête, le printanier exhiba sa babine balafrée. « C'est la seule qui soit encore visible... Les autres étaient superficielles et ont disparu. Ça fait ma petite fierté, tu sais. Le grand chef n'était pas si intouchable que ça... » Un petit rire amer, et il reposa sa tête sur le sol, expirant doucement. Levant un peu les yeux, Herrade vit que les blessures sur son poitrail se remettaient à saigner, mais il eut un geste impatient de la patte. « T'occupes pas d'ça. J'ai eu une chance incroyable ce jour-là, mais j'ai payé le prix fort pour sortir de cet enfer ; j'ai pris beaucoup de vies. Mais jamais j'l'ai regretté. C'était la seule voie possible si je voulais découvrir autre chose, et grâce à Anya, je savais qu'il y avait autre chose, quelque chose de mieux. »

Les yeux dorés se firent rêveurs à nouveau, et la jeune louve chercha désespérément le regard de son père pour s'y accrocher, refusant de le voir partir. Avec ce qui lui sembla un grand effort, il sembla revenir au présent, et sourit faiblement.

« Je savais que je paierais pour ça un jour. Ils connaissent rien à la famille là-bas, mais ils ont des lois du sang, du clan... On touche pas au chef, c'est sacré. Et on tue pas hors des combats. Ils ont mis du temps à me retrouver, mais ça devait bien arriver, et je suis content que ce soit que main'nant. En plus, il m'a envoyé quatre petits merdeux, infoutus de faire le travail proprement... » ll ricana à nouveau, puis toussa plus fort. Un peu plus de sang s'échappa de sa gueule cette fois, et Herrade posa doucement une patte sur sa joue.
« Tu devrais te reposer un peu...
– J'ai presque fini, gamine, t'en fais pas. »
Oh si elle s'en faisait, mais ne voulait pas gâcher ses derniers instants, alors elle sourit bravement malgré ses yeux plein de larmes et hocha lentement la tête. « T'sais, je me considère comme chanceux. J'ai mal commencé dans la vie, mais grâce à plein d'gens sur Four Seasons, j'ai pu connaître de belles choses... Le destin a été généreux, j'ai eu de belles années pour découvrir la vraie vie d'un clan, la famille, l'amour... » Étonnant comme en cet instant, alors qu'il pensait être incapable de formuler ses sentiments les plus profonds, tout semblait lui venir comme si ç'avait toujours été écrit dans son cœur, attendant le bon moment pour apparaître. Essuyant d'un geste faible mais délicat les larmes qui roulaient sur les joues de sa fille, le vieux combattant esquissa un sourire las, mais empreint de tendresse.

« Herrade... ton frère et toi, vous êtes les plus belles choses qui me soient arrivées au cours de c'te longue existence... J'ai toujours remercié le destin d'avoir mis Acédie, votre mère, sur ma route, et je le bénis encore plus de votre arrivée. Grâce à vous, je me sens enfin libre, et mon âme est bien plus légère. » L'ancien soldat déglutit avec difficulté, la gorge étreinte par la souffrance de ses blessures et l'émotion. Sa fille n'en mènait pas large, elle avait l'impression que son âme était en train de s'écouler hors de son corps à travers ses larmes. « J'vous aime, les p'tits loups. De tout mon vieux cœur pourri... Et ça c'est quequ'chose qui changera jamais. »

L'adolescente regardait ce visage abîmé qu'elle connaissait si bien, qu'elle avait toujours vu, qu'elle aimait dans toutes ses expressions et facettes, et voyait la lumière de la vie s'éteindre petit à petit dans les prunelles dorées. Son cœur était serré si fort dans sa poitrine qu'elle avait envie de déchirer ses chairs afin d'apaiser sa souffrance, de ne plus se sentir compressée par le chagrin. Alors qu'elle pensait le dernier instant venu et qu'elle parvenait à peine à articuler le nom de son père, une étincelle brilla dans les yeux de celui-ci.

« Her- Herrade.. ! » Il tenta de se relever, mais l'effort lui arracha une nouvelle quinte de toux, et le sang coula plus dense à travers ses babines serrées. Alors que la jeune louve tâchait de soutenir sa tête pour le soulager, il posa sa grosse patte sur la sienne et la pressa fermement. « Non, ne bouge plus, écoute... Le printemps... Je suis reconnaissant à ce clan de m'avoir recueilli. J'y ai passé mes plus belles années, et j'ai fait la rencontre de loups formidables là-bas, tu le sais. J'avais une dette envers eux... Après ma fuite de Discordia, ils m'ont recueilli, guéri, accepté malgré mon passé et mes débuts houleux dans leur meute... Au final, j'ai oublié que je restais par obligation, je m'y suis senti chez moi. J'avoue, j'avoue... » il eut un petit rire sec, et un peu de sang s'échappa entre ses crocs, maculant la patte de sa fille en larmes. « ... après la grande guerre, j'ai eu envie d'partir en automne. C'était chouette là-bas aussi... Mais j'ai pas pu. C'est... c'était le printemps ma maison. Et j'regrette pas une seconde d'y être resté. Chérie... Vous avez pas de dettes, toi et ton frère, vous êtes libres. Tout c'que j'demande... tout c'que j'vous souhaite... c'est de trouver vous aussi votre place dans une grande famille. De vous battre pour c'qui vous semble juste et bon, ou pour c'qui vous semble mauvais et vicieux si c'est c'que vous préférez, qu'importe ! » Les quintes de toux se rapprochaient de plus en plus, lui laissant peu de répit. Le vieux guerrier reposa sa tête au sol, apaisé malgré le feu dans ses poumons. « J'veux juste que vous soyez heureux, maint'nant et toujours, là où vous l'aurez choisi. Et si vous restez au printemps, qu'vous soyez toujours au top pour eux, parce que c'est une bonne meute. »

Rage ferma les yeux, et un sanglot s'échappa de la gorge de sa fille, qui vint enlacer cette vieille tête qu'elle aimait tant de ses deux pattes. Elle le sentait s'affaiblir d'instant en instant, son vieux palpitant épuisé par ses derniers efforts pour témoigner de son amour à sa progéniture. Se laissant aller aux pleurs, elle enfouit son museau dans les poils de l'échine meurtrie par son dernier combat, les épaules soulevées par des sanglots silencieux. La pulsation s'amenuisait, elle l'écoutait attentivement, attendant le moment fatidique où le silence prendrait sa place... Mais au lieu de décroître, il gagna bientôt en ampleur. Muette, la jeune louve tendit l'oreille, croyant à un nouveau miracle... C'est alors qu'elle remarqua que le son arrivait derrière elle.

Et elle réalisa son erreur.

Il n'y avait que trois corps lorsqu'elle était arrivée, pour quatre assaillants. Et si le dernier... Envahie par l'horreur, Herrade fut sur pattes en un éclair, les joues encore baignées de larmes, la vision pas très claire. Elle ne distingua l'ombre qui fondait sur elle qu'au dernier moment, et déjà l'assaillant envoyait son coup, visant sa gorge, prêt à lacérer la chair. Mais elle n'était pas n'importe qui : Herrade, fille de Rage, même au pire de son état, n'allait pas se laisser terrasser par le premier venu. En un instant, l'adolescente passa en mode combat, et esquiva de peu un coup fatal. Elle sentit une puissante douleur sur sa joue tandis qu'elle roulait sur le côté et se redressait ; à présent, un sang chaud suivait le sillon de ses larmes et gouttait au le sol en fleurs cramoisies. Elle n'y prêta aucune attention, dardant son regard sur l'ennemi.

Un jeune chien-loup se tenait juste au-dessus de son père, menaçant. Après un rapide examen, Herrade devina qu'il était de ceux qui avaient attaqué Rage ; ses nombreuses blessures, encore fraîches, en attestaient. Qu'avait-il fait ces derniers jours ? Elle l'ignorait, et peu lui importait. Ses babines se plissèrent et elle gronda doucement. Au moindre mouvement visant à achever son géniteur, elle ne ferait qu'une bouchée de ce bâtard.

***

Damas regardait l'invitée surprise avec agacement et une pointe de surprise. Rien n'allait droit depuis qu'il était parti avec ses trois compagnons pour accomplir cette mission ; retrouver Rage, d'abord, ne fut pas simple, malgré les indications claires sur son apparence. A croire que le vieux fils de Rasp s'était fait discret depuis ses derniers déboires... Mais il en fallait plus pour décourager les fidèles soldats du Borgne. Ils avaient été entraînés à ça toute leur vie, après tout. Pourtant, aucun combat remporté dans l'arène de Discordia ne les avait réellement préparé à l'affrontement avec le monstre vert. Était-ce l'adrénaline des derniers instants qui lui avait donné autant de force ? A le voir, jamais le croisé ne lui aurait donné son âge. Et il n'avait a priori rien oublié de l'art de la lutte au corps à corps. Damas et les autres s'étaient jetés sur lui comme sur une proie facile, et l'avait chèrement regretté.

Le vieux ne s'était pas laissé faire et leur avait donné du fil à retordre ; mais jamais ils n'auraient cru payer un si lourd tribut par leur inconcience. Lorsque le premier soldat tomba mort, presque décapité, il y eut comme un temps d'arrêt. Les babines gouttant de sang frais, un rictus aussi mauvais que son regard assassin, Rage leur faisait face, son endurance à peine entamée. Le fidèle chien du Borgne avait serré les mâchoires, hargneux. Il ne laisserait pas ce déchet ternir sa réputation, et il ramènerait au chef la nouvelle de sa mort, comme promis. Le deuxième chien trouva la mort bêtement, en voulant jouer cavalier seul. Le printanier le reçut dignement et ne mit pas longtemps à le déchiqueter. Profitant de l'ouverture, les deux derniers adversaires bondirent, et la danse reprit à trois.

Le dernier compagnon de Damas périt en servant de bouclier à ce dernier ; il ne regrettait absolument pas son geste, puisqu'il lui avait permis de gagner quelques précieuses secondes pour sauver sa peau, et accessoirement il lui permettrait de revenir en héros solitaire à Discordia. Il s'en servit ensuite pour faire diversion, et attaqua sans relâche sa cible, le harassant de tout côtés. S'il ne pouvait lui infliger une blessure fatale, il le viderait de son sang, mais ce corniaud tomberait raide mort, il le fallait !

L'aube pointait à nouveau sur le terrain de combat, et les deux adversaires se faisaient face. Tous deux étaient exténués, ruisselants de sueur et de sang. Le leur, celui de l'autre, ils ne savaient plus trop. Damas sentait ses muscles trembler sous sa peau, et des crampes le tirailler de partout. Il usait ses dernières ressources, et si le vert ne clamsait pas... A ce moment, Rage faiblit, chancela, puis s'écrasa sur le côté, restant immobile, le souffle coupé. Une feinte ? Le croisé n'en avait aucune idée. A voir comme les côtes du vieux se soulevaient rapidement et avec peine, il était vraiment au bout du rouleau... Pourtant il semblait sourire, de cette vieille grimace qu'il avait arboré tout au long du combat. Museau froncé, le chien fidèle cracha au sol, avant de se retourner. Il était fourbu, et l'ensemble de son corps était douloureux. Que l'autre crève comme un rat tout seul, que son agonie soit longue et douloureuse, il l'avait bien mérité... Il ne serait pas achevé comme un brave, jamais Damas ne le permettrait. Lui allait trouver une source à laquelle reprendre des forces, et il reviendrait constater le travail des charognards dans quelques jours.

***

Et voilà que quelques jours plus tard, il était déçu. Si on ne pouvait même plus compter sur les vautours ou les insectes, où allait le monde ? Ce vieux débris de Rage respirait encore, et voilà en plus qu'une gamine venait lui prêter assistance. Impensable. Intolérable. Damas ne laisserait pas ça arriver. La gosse avait beau hérisser le poil, elle semblait bien inoffensive, et il ne se gêna pas pour afficher ouvertement son mépris, la toisant de haut.

« C'est pas un endroit pour les enfants, ici. Tu ferais mieux de rentrer chez ta mère, morveuse. J'ai du travail. »

Affichant un sourire mauvais, le bâtard leva une patte, décidé à terminer son œuvre. Son regard se reporta sur la future dépouille de Rage, qui ne respirait déjà presque plus. Le fait de l'achever dégoûtait le fidèle du Borgne, mais il aimait mieux ça que perdre encore du temps à le veiller jusqu'à son dernier soupir. S'il faisait ça bien, il pouvait au moins lui assurer un départ dans la douleur. Dans sa bêtise et son arrogance, la spectatrice imprévue lui était totalement sorti de l'esprit, à croire que les enseignements reçus à Discordia n'étaient vraiment pas à la hauteur de sa prétention.

Outrée par le ton condescendant qu'elle avait dû essuyer - en plus du "morveuse" et autre "enfants" - Herrade avait rapidement compris l'objectif du nouveau venu. Il pensait finir le travail. Mais elle vivante, ça n'arriverait pas. Elle fondit sur son adversaire avec la vitesse et la précision d'un oiseau de proie ; si Rage avait pu la voir faire, nul doute qu'il en aurait été fier. Damas avait plus de force qu'elle, mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle attaque de front, et le poids de son assaillante le fit chavirer. Profitant de cette fenêtre, l'adolescente bondit à nouveau, attrapant l'oreille du bâtard et le tirant à elle, l'éloignant de son père chéri. Malgré sa résistance, il dut accepter à contrecœur qu'elle avait beaucoup plus de force que ce qu'il pensait, et qu'il s'était trompé sur son compte. Encore une fois. Le Borgne ne pardonnerait pas toutes ces erreurs. Tirant d'un coup sec vers l'arrière, et abandonnant un morceau de chair dans la gueule de cette imprudente écervelée, Damas grogna, se dressant de toute sa hauteur, mettant fièrement en avant sa carrure et les nombreuses cicatrices qui le couturaient de toutes parts.

« Tu fais pas le poids, gamine, alors arrête ton petit manège ou..
– T'approches PAS de mon PÈRE !! »


Le chien fut choqué, à la fois du ton agressif et du lien de parenté. Son regard oscilla entre la carcasse de Rage et cet avorton en face de lui, remonté comme un fauve. Une blague ? Non, elle semblait sérieuse. Et il est vrai qu'elle avait un peu les mêmes couleurs. Et puis ces yeux... voilà qui achevait de le convaincre. Quelle horreur. Comment quelqu'un avait pu se laisser embobiner par ce monstre, jusqu'à... Dégoûtant. Méprisant, Damas releva le menton. C'était du tout cuit, pour lui ; après tout, ce n'était pas pour rien si Rasp l'avait envoyé lui à la tête des autres molosses pour achever son fils. Il était l'un des plus forts, et il ne laisserait pas une demi-portion lui dicter sa conduite...

« Ton père, hein... Hin hin. T'es bien mignonne, mon chou, c'est touchant ton amour dévoué pour ton vieux papa... Puisque tu l'aimes tant, tu n'as qu'à crever avec lui... »

Il se permit un petit rire dédaigneux pour finaliser sa tirade théâtrale, mais grand mal lui en prit ; il aurait mieux fait de se concentrer sur l'effet de ses paroles sur son ennemie. Herrade voyait rouge face à tant de mépris, et elle se sentait cruellement blessée par les propos insensibles du cabot. Sans plus attendre, elle attaqua de nouveau, gratifiant l'insolent de quelques balafres sur son museau de menteur. Une part d'elle était presque étonnée de la facilité avec laquelle elle pouvait l'atteindre, puis elle comprit comme il devait la sous-estimer, et alors elle ne fut plus que rage et se battit de toutes ses forces.

Les deux en vinrent à la lutte rapprochée, griffant et mordant les poils sans parvenir à s'éloigner l'un de l'autre. Grâce à sa taille et son agilité, Herrade ne s'en sortait pas trop mal face à un adversaire déjà blessé et moins rapide ; mais Damas avait l'expérience pour lui, et quelques jours de repos dont l'adolescente n'avait pas pu profiter. L'issue du combat était incertaine.

L'apprentie soldate n'avait jamais tué de sa vie, mais ce jour-là tomba sa première victime. Damas, un air choqué plaqué sur la face, avait touché du bout de la patte la large entaille cerclant de rouge sa gorge, puis il s'était écroulé. Les lueurs du jour mourant baignaient de rouge l'atmosphère, clôturant une journée où le sang avait beaucoup coulé, mais pour la dernière fois, si telle était la volonté des dieux. Cette plaine ne devrait pas être à nouveau la scène d'une tuerie, maintenant que la plupart des acteurs avaient poussé leur dernier souffle. De nombreuses éraflures s'étalaient sur tout le corps de la jeune printanière, la plupart peu profondes. Seule la blessure sous son œil droit lui laisserait une marque de cette journée maudite, comme un mauvais souvenir qui resurgirait chaque fois qu'elle l'apercevrait dans son reflet. Mais qu'importe, à présent qu'elle avait triomphé de son adversaire, cette cicatrice serait aussi le symbole de sa victoire, à l'instar de celles qu'arborait fièrement son père !

Gorgée d'adrénaline, elle réalisa qu'elle l'avait oublié, concentré à venir à bout de son combat et à survivre. Combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle avait quitté son chevet ? Elle était incapable de le dire, mais cela faisait sûrement beaucoup trop. Elle se berça d'illusions un instant, mais lorsqu'elle se retourna, Rage avait déjà poussé son dernier soupir, son éternel rictus sur les babines. Alors, elle poussa un long hurlement et se laissa tomber sur le sol.



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Rune Draconis

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MessageSujet: Re: OC :: FOUR SEASONS   OC :: FOUR SEASONS EmptyMar 7 Avr - 10:01




☨ Damoclès ☨

Solitaire


Damoclès [Dame-aux-klès]
Vieille ado (ou jeune adulte qui refuse de grandir)
Femelle
Solitaire
Libre



♆ Pouvoir :
Les génitrices de Damoclès avaient toutes deux des pouvoirs en lien avec les feuilles, il est donc évident que leur fille en hérite. En quelques mots, le fil de ses émotions peut manipuler le feuillage se trouvant à proximité d'elle (les feuilles mortes, mais aussi celles qui sont toujours sur leurs branches), le modulant à sa guise : lorsqu'elle est en colère où souhaite se défendre, elle le rend aiguisé, coupant, piquant. Sa bonne humeur le fait doucement bruisser, presque danser lorsqu'elle est euphorique (ça n'arrive jamais). En revanche, sa tristesse sera susceptible d'accélérer la chute des feuilles qui s’agrippaient encore à la sève, et flétrir leurs couleurs.
Ce don est plutôt pratique pour ralentir la course d'un adversaire, qu'il se blesse dans les buissons ou en courant sur un tapis de feuilles ; mais il y a en réalité peu de situations où la demoiselle lui trouve une grande utilité, et la plupart du temps, elle ne s'en sert pas. Il faut savoir que si elle peut agir sur l'« état » des feuilles, elle ne peut pas leur insuffler un mouvement pour faire une attaque directe.
Le côté amusant, c'est qu'elle n'y fait pas toujours attention, donc parfois elle fait rougir les feuilles quand elle est embarrassée, ou elle les fait s'agiter quand elle est impatiente, sans qu'elle réussisse trop à garder le contrôle. Il est parfois même plus facile de la cerner quand elle est entourée de feuilles qu'en regardant son faciès.
Cependant, si elle en fait usage trop longtemps, de vilaines migraines font leur apparition, amenant avec elles des petites voix qui n'ont de cesse de chuchoter et n'arrangent rien.


☨ Physique :
Une grande louve s'avance dans les herbes hautes. Sans être squelettique, sa silhouette est plus émaciée que fuselée, du fait du long voyage en solitaire qu'elle a entrepris depuis maintenant plusieurs lunes. Pour son âge et son sexe, elle est tout de même bien grande, ce qui pourrait en surprendre plus d'un. Ses longues pattes fines ne manquent pas non plus de force ni d'endurance, et la portent où qu'elle veuille sans rechigner.
Dans ce clair temps d'hiver, le pelage beige de Damoclès semble bien pâle, subtil mélange de ses génitrices sur lequel ses autres marques tranchent merveilleusement. Un marron chocolat foncé lui recouvre les oreilles et descend de son dos jusqu'à la base de sa queue. Il s'étale en marques crochues sur sa nuque, et en motifs de racines sur sa croupe et sa queue. Il vient aussi orner ses pattes, à différents niveaux et avec des motifs variés. Il est souligné par endroits par un bleu profond, que l'on retrouve à l'intérieur de ses oreilles. Un rouge clair dessine des pointes sur son dos et une petit dessin s'approchant d'une tête de mort, sur sa patte avant gauche. Il souligne aussi son regard en deux pointes aux coins internes et externes des yeux. Enfin, une touche de rouge sombre décore son menton.
Quand elle était petite, Daphné disait de sa fille qu'elle avait des yeux dignes d'un dragon. On ne sait si ça a pu forger son caractère par la suite, mais il est vrai que les iris de Damoclès ont de quoi surprendre : d'un rouge flamboyant sur le pourtour, on passe ensuite au vermillon puis à un orange vif, rehaussé par un jaune éclatant qui encercle la pupille. Autant vous dire qu'un regard méchant de ces yeux-là peut vous refiler des cauchemars, surtout que la sclère qui les encadre est aussi sombre que l'humeur générale de notre héroïne.
La louve arbore fièrement ces marquages, héritage chéri de ses mamans, mais elle garde aussi deux accessoires qui lui rappellent Artemisia : une boucle d'oreille en or, à l'oreille, et un bracelet en perles que Daphné lui a fait, à la patte arrière, tous deux du côté droit. Ainsi, elle emporte toujours un bout de sa famille avec elle (et les mamans en question ne l'auraient jamais laissée partir sans).
Une brise remue les poils de l'intéressée, et nous permet de nous pencher sur une dernière chose, qui ne passe pas inaperçue... La louve arbore une chevelure apocalyptique d'un rouge vibrant, en une masse hétéroclite dressée sur sa tête. Si déjà la couleur n'est pas particulièrement discrète, on ne peut clairement pas passer à côté de la coupe. Il en va de même pour quelques longues mèches de sa queue, qui ont subi le même sort que sa crinière. En réalité, si la nature reprenait ses droits sur la capillarité de la solitaire, elle se retrouverait dotée d'une longueur phénoménale de cheveux et de queue (les gènes, comme c'est charmant). Le problème, c'est qu'elle n'apprécie pas du tout ce style, pour l'avoir supporté une bonne partie de son enfance. Il ne colle pas vraiment à son caractère (qui n'est pas du tout celui d'une demoiselle) et en plus, toute cette masse est très encombrante et contraignante au quotidien. Du coup, elle coupe, elle taille, avec ce qu'elle trouve, d'où le résultat complètement hasardeux - et plutôt raté la plupart du temps.

Référence de la demoiselle :


☨ Caractère :
Damoclès est du genre garçon manqué ; elle n'est pas de celles qui prennent grand soin de leur apparence (on a déjà traité ce point-là) et n'a pas non plus une fibre maternelle développée (vade retro les louveteaux). En fait, la facette la plus marquante, c'est son côté « tête-brûlée-bornée » : une fois qu'elle a une idée en tête, elle a tendance à foncer sans prendre de précautions. Elle ne recule devant rien, et semble parfois sans peurs. Pour une bonne cause, elle peut faire preuve d'un courage exemplaire, qui peut virer à la mission suicide si elle ne prend pas assez le temps d'analyser la situation avant de se lancer.
C'est d'ailleurs la même chose en conversation, d'aucuns auront fait les frais de sa franchise nullement atténuée de tact, sans qu'elle ait de mauvaises intentions derrière... Elle dit juste les choses telles qu'elles sont ou telles qu'elle les voit, sans filtre. Bien qu'en réalité, la conversation ne soit pas vraiment son fort, la demoiselle étant d'une nature solitaire, elle apprécie la compagnie en petite quantité, et de préférence des personnes triées sur le volet. En groupe, elle se contente d'observer sans rien dire - voire elle rêvasse sans écouter.
La jeune louve peut sembler difficile à approcher, puisqu'à la voir, on pourrait la croire toujours blasée. Elle affiche de ce fait très souvent la même tête, moue inexpressive - tirant sur le dédaigneux - et paupières légèrement tombantes, donnant l'impression que tout ce qu'on lui dit ne l'intéresse absolument pas. Bon, la plupart du temps c'est vrai, parce qu'elle ne s'intéresse pas vraiment aux petits malheurs de ses pairs, mais elle sait faire la différence et se montrer attentive pour ceux qui le méritent. Mais là où certains afficheront un sourire au naturel, elle a une tête de blasée, voilà. Ça ne l'empêche pas de ressentir des choses, mais elle ne les montrera pas, ou pas de la même manière (cf : les feuilles). Il lui arrive d'ailleurs aussi de ressentir des émotions vives, qui transformeront son visage et lui donneront vie, mais c'est plutôt rare, et il faut bien la connaître pour les débloquer.
Quand on apprend à l'amadouer ou à décrypter son mutisme/son faciès inexpressif, on peut découvrir en Damoclès une personnalité intéressante, qui ne manque pas de piquant et qui est prompte à utiliser le sarcasme (comme quoi elle a quand même un peu d'humour... même s'il est plutôt noir). Bien qu'elle n'ait pas le sourire facile, elle se montre un peu plus communicante, de mauvaise fois ou ronchon, et ça la rend plus vivante et plus abordable.
Ceux qui sauront se faire d'elle une amie découvriront qu'on peut toujours compter sur elle ; une fois qu'elle s'engage à faire quelque chose, elle va jusqu'au bout, et ne recule devant rien pour ça. Ce n'est pas une flemmarde, elle met du cœur à la tâche et se révèle une coéquipière efficace pour la chasse, la traque, le combat...
Et ultime privilège pour les très proches, vous découvrirez peut-être son point faible : elle ne peut pas résister à ce qui est tout petit, vulnérable et mignon (louveteaux non compris). Elle aime aussi énormément ses mamans et peut démarrer au quart de tour si on leur manque de respect.



☨ Histoire :
On se rappelle encore d'elles en Automne : l'une d'elle était fuyante, timide, mais dotée d'un caractère assez mauvais quand on essayait de l'approcher. L'autre était clairement démoniaque, et nombreux sont ceux qui frissonnent en mentionnant son nom ou son souvenir. Elles n'avaient presque rien en commun, mais le destin les a rapprochées, les a unies. Seulement chargées de leur amour, elles fuirent Four Seasons, leurs chaînes, leurs doutes, vers une existence où elles pourraient vivre en paix, ensemble.
À la vie de clan a succédé une vie de nomade, de balades en escapades dans des paysages plus somptueux les uns que les autres. Certaines terres étaient plus inhospitalières que d'autres, certains autochtones très peu accueillants, mais rien ne pouvait les arrêter. L'entraide était leur force, et ensemble elles parcoururent le monde au gré de leurs envies. Et une de leur plus folle envie, c'était d'agrandir leur famille...
De cette union hors des sentiers battus naquit un jour un miracle, fruit de maintes prières et de la visite à une sorcière plutôt douée dans son art. Damoclès vit le jour, entourée de deux mamans qui firent de cette famille un nid d'amour et de tranquillité. Bien sûr, l'existence n'était pas aussi paisible que le cours paresseux d'un fleuve en plein été ; il y avait des éclats de rire, des piques d'humour, des rougissements violents, quelques embrassades, quelques tempêtes. Mais la vie était belle ; une fois leur progéniture assez grande, elles reprirent la route, avides de retrouver les sensations du voyage et de l'exploration. L'existence devint un peu plus compliquée, mais fort heureusement, la belle saison ne manquait ni de gibiers, ni d'herbe fraîche pour dormir à la belle étoile. Mais le froid venant, il fallut trouver un abri.
Ce fut au milieu de l'automne, lors d'une belle journée ensoleillée qui sentait bon les feuilles sèches, qu'elles trouvèrent ce qu'elles avaient toujours cherché. Un petit coin de paradis, rien que pour elles... A l'écart de tout, caché, protégé, ne manquant de rien... L'endroit parfait ! C'est donc en ce lieu qu'elles passèrent l'hiver à trois, heureuses même dans les moments les plus durs.

Et la vie était toujours belle... Mais un peu moins, du point de vue de Damoclès. Son enfance avait été bercé de voyages, de lieux magnifiques, de rencontres parfois (assez peu et de loin pour tout dire), mais aussi de dangers, d'aventures !! Et bien qu'elle fut heureuse de voir ses mamans épanouies dans leur nouvelle installation, l'envie de repartir la démangeait. Elle avait besoin de plus. Cet endroit n'était pas tout à fait son chez-elle...
Adolescente, la jeune louve finit par ouvrir son cœur à ses génitrices, et bien qu'au début, elles furent totalement contre l'idée de la laisser partir - l'une en particulier -, elles finirent par accepter, Damoclès ayant bien grandi et prouvé qu'elle pouvait s'en sortir seule. Elle choisit de partir au printemps, qui lui laissait plus de chances de survivre en solitaire grâce au renouveau de la nature. Les adieux ne se firent pas sans quelques larmes - certaines discrètes, d'autres plus abondantes - et enfin, la route lui appartenait à nouveau ! A l'idée de prendre sa vie enfin en pattes, le cœur de la jeune explosait presque de joie !
Les débuts furent difficiles et plein de doutes : avait-elle fait le bon choix ? Était-elle capable de vivre seule dans cet immense monde dont elle connaissait si peu ? Pourquoi avait-elle mangé autant de baies alors que Daphné lui avait toujours dit qu'elle en aurait des maux de ventre ? Mais il en fallait bien plus pour l'abattre. Les mois passèrent, et elle visita des places superbes, des lieux charmants, et des endroits très peu fréquentables car déjà occupés. Elle se débrouillait bien pour se nourrir et ne pas s'attirer d'ennuis, même si il lui fallut plusieurs fois piquer des sprints phénoménaux pour sauver sa peau...

Une nuit, alors qu'elle épiait le lapin qui constituerait son dîner du soir - dans ses plans initiaux en tout cas -, elle ressentit comme une secousse sous ses pattes, et cette perturbation suffit à lui faire rater l'occasion de manger de la viande fraîche. Irritée par cet échec, la louve reprit sa route, parvenant à une plaine où la vue était dégagée. Les herbes hautes lui fourniraient une cachette sympathique pour piquer un petit roupillon en attendant l'aube, et pour oublier que son ventre sonnait un peu creux. C'est la luminosité du ciel qui l'éveilla, quelques heures plus tard. Tout semblait si calme... Intriguée, Damoclès se redressa, laissant échapper un bâillement, mais s'immobilisa bouche bée lorsqu'elle regarda vers l'est. Au loin, un immense nuage sombre masquait les premiers rayons du soleil, menaçant. Frissonnant, la jeune louve se remit sur pattes, hésitant sur la marche à suivre. C'était la direction qu'elle avait choisi la veille pour poursuivre son voyage, mais elle n'était plus si sûre de vouloir continuer par là... Quelques minutes s'écoulèrent avant qu'elle ne se décide et parte d'un bon pas. Tant pis, pas vers l'est. Rien ne l'empêchait de dévier un peu vers le nord-est cependant, comme ça elle pourrait contourner le problème... et obtenir quelques informations, qui sait. Ce nuage était tout de même impressionnant !
Le destin qui avait réuni Daphné et Artemisia portait maintenant les pas de leur fille, après de multiples pérégrinations hasardeuses, vers ces mêmes terres qu'elles avaient arpentées il y a de ça quelques temps. Elle n'en avait aucune idée, mais pour elle débutait un retour aux sources et à ses origines. Il lui fallut encore quelques mois pour entrer sur le monde de Four Seasons, mais elle sentit immédiatement que cet endroit pourrait bien lui correspondre pour un temps...



☨ RP d'exemple :
Elle savait qu'elle était dans un endroit spécial. Les terres sur lesquelles elle se trouvait présentement ne portaient pas la marque ni l'odeur d'un clan, mais elles semblaient tout de même faire partie d'un tout, de quelque chose de plus grand... Étrange. En tout cas, il n'y avait personne à l'horizon pour la renseigner sur ce point. Non pas qu'elle ait particulièrement envie d'entamer une conversation, sa dernière tentative s'était soldée par un cruel échec, et le loup qu'elle avait interpellé avait manqué de peu lui arracher un œil... Quel besoin avaient donc les gens d'être si belliqueux ?? Heureusement pour elle, ses réflexes lui avaient sauvé la mise, mais pendant un moment, elle avait bien pensé que sa dernière heure avait sonné.

Damoclès poussa un soupir et reprit sa route dans la neige. Mine de rien, ses pattes s'y enfonçaient jusqu'au tiers, c'était pas une petite couche de blanc ! Elle ne se rappelait pas d'en avoir vu autant de toute sa courte vie (ce n'était que son deuxième hiver après tout), et bien que rien ne le laisse supposer de l'extérieur, elle était plutôt émerveillée. Le paysage en était magnifique ! Un frisson lui passa sur l'échine lorsqu'un courant d'air lui souleva les poils, et elle ferma un instant les yeux. Pour une fois, elle aurait mieux fait de conserver ses cheveux et sa queue, elle aurait pu s'enrouler dedans pour avoir plus chaud... Mais s'enrouler dans de la filasse pleine de boue, de brindilles et feuilles... Mouais, finalement c'était peut-être mieux comme ça.

Le grondement de son estomac la ramena à l'instant présent. Oui, il valait mieux commencer par se sustenter, elle se sentirait mieux après ! Rouvrant les paupières, la jeune louve se décida à piquer une petite course, histoire de réchauffer ses muscles engourdis. Il lui faudrait aussi trouver un endroit où nicher, si elle envisageait d'explorer plus en détail la région. Une petite cavité pleine de feuilles mortes et sèches serait parfaite ! Mais ce n'est certainement pas dans cette plaine qu'elle trouverait son bonheur. Hardi, la journée serait courte et il fallait qu'elle se nourrisse et remplisse son ventre. Il n'y avait pas de temps à perdre !


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☨ Ou peut-être un PUF ? Runy le mammouth maudit
☨ Âge : 22 piges 23 now e,_e
☨ Comment nous as-tu trouvé ? C'était par un beau mois de juillet il y a quatre ans e,__e (c'est toujours le cas e_e)
☨♆ Tu te plais ici ? Il semblerait en effet (͡° ͜ʖ ͡°)
☨ Autre : Je voudrais justifier (ou défendre) le choix de mettre Damoclès en solitaire (alors que c'est déconseillé e,_e) parce que ma présence aléatoire ne me permettra pas de participer à la vie d'un clan et parce que c'est aussi plus en accord avec son histoire. Mais je me plierai à la décision du staff !

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Rune Draconis

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MessageSujet: Re: OC :: FOUR SEASONS   OC :: FOUR SEASONS EmptyMar 7 Avr - 10:02


Keridwen

Clan de l'Automne


Qui est-ce ?

Identification

Nom Keridwen [ké - ri - douène]
Âge Louveteau
Clan Automne
Sexe Femelle
Orientation sexuelle Futurement biseskuelle

Pouvoirs

Golden Hair Le premier pouvoir de Keridwen passe assez peu inaperçu, auréolant la petite louve d'un buisson doré. Ses cheveux d'or fin sont comme une entité à part, mue par sa volonté propre, flottant autour du chef de l'automnale comme si elle se trouvait constamment sous l'eau. Ils sont en réalité chargé d'énergie, qui n'a rien d'offensif, elle permet seulement à la demoiselle de mouvoir sa chevelure en tous sens comme elle le souhaite - pour distribuer caresses ou chatouiller, voire se saisir maladroitement d'une plante ou des feuilles qui se trouveraient hors de sa courte portée.
Les pointes brunes sont plus résistantes, et peuvent serrer plus fort autour d'un objet ou morceau de congénère, contrairement au reste des cheveux qui agit de manière de plus en plus placide à mesure qu'on se rapproche des racines.
Outre cette impressionnante mobilité, la crinière dorée de Keridwen est d'une douceur et d'une brillance à tomber, grâce aux bons soins de sa propriétaire. Mais ne vous fiez pas trop à son apparente nonchalance, même si son allonge n'est pas encore très développée, la petiote sait déjà s'en servir comme un fouet, cinglant à la moindre occasion, et vous laissant par là un cuisant souvenir.

Fall Life Le pouvoir de saison de notre demoiselle sera pleinement utilisable une fois celle-ci adulte ; inspiré de la mythologie galloise qui fait de Keridwen une déesse de la mort et de la fertilité, ce pouvoir est à la fois voué à alimenter la magie du clan et à donner la vie pour les couples en ayant besoin. Son utilisation nécessitera des conditions précises et une volonté de fer de la part des demandeurs...

Physique

Keridwen est une petite louve pleine de vie et jamais immobile. Elle est sans cesse à courir partout, et lorsqu'elle s'arrête c'est pour tomber de fatigue quelque part.
Petite, fine et élancée, elle aime profiter de sa taille et son poids léger pour se faufiler partout et grimper sur tous les obstacles qu'elle rencontre.
Ses cheveux longs flottent autour de sa tête en une petite auréole d'un blond doré, la stoppant parfois dans son élan lorsqu'ils se coincent dans une branche ou un buisson. Les pointes, plus foncées, sont parfois des alliées pour écarter insectes ou obstacles gênants de son joli minois.
Celui-ci est orné d'un masque brun kaki, qui recouvre également les pattes avant, le dos, l'arrière-train et la queue de la demoiselle. Un beau rouge vif souligne et décore son pelage en divers en droit, et quelques touches de blanc l'éclaircissent également sur les pattes avant et le dos.
Enfin, les yeux de la petite sont comme deux joyaux brillants, d'un fuchsia vif et lumineux. Ils sont souvent illuminés par le sourire éternel plissant les délicates babines de la jeune donzelle.

Caractère

Keridwen n'est ni un ange, ni un démon. Ses humeurs la font balancer entre les deux, et si parfois elle peut se montrer agaçante ou cruelle, elle n'est pas foncièrement vile, et celui ou celle s'étant attiré son courroux l'a sûrement bien cherché.
Très tôt, la demoiselle se rend compte de sa beauté angélique et de son pouvoir sur les autres ; elle n'en abuse pas, bien entendu, mais sait comment demander les choses en fonction de la personne en face pour être certaine d'obtenir ce qu'elle veut. Elle fait ça si bien qu'on a pas vraiment l'impression d'être manipulé, elle est si gentille après tout, pourquoi lui refuser quoi que ce soit, on la sait raisonnable...
Et c'est vrai qu'elle l'est ; sérieuse, la petiote sait où sont les limites et se garde bien de les franchir, sans quoi elle risquerait de perdre les faveurs qu'on lui fait. Curieuse et attentive, elle ne perd jamais un instant pour glaner des informations sur tout et rien, avide d'entendre les derniers potins du clan ou de connaître les différentes façons de préparer une certaine plante pour en tirer toutes les vertus.
Très jeune, et malgré ses airs de princesse, Keridwen n'aime pas qu'on la juge faible ou chochotte. S'il est vrai qu'elle prend grand soin de son pelage ou de ses cheveux fins, elle n'a pas peur d'aller se jeter dans une mare de boue si le jeu avec les autres loupiots les entraîne dedans, ou si l'herbe qu'elle recherche se trouve dans un champ de boue. Elle préfère tout réaliser elle-même, détestant déléguer, même pour ce qu'elle n'est pas toujours sûre de pouvoir faire ; c'est qu'elle a une certaine fierté, tout de même.
Avide de rencontrer des gens, apprendre des choses ou voir de nouveaux spécimens, la loupiote a une sacrée bougeotte et peut être dure à suivre, surtout lorsqu'elle a une idée en tête et s'y tient mordicus.
Tout ceci fait d'elle une louvette plutôt banale, voire angélique, mais elle a également ses côtés plus compliqués. Lorsqu'elle estime que quelque chose lui revient de droit, il n'est bien évidemment pas question de faire un caprice, qui la discréditerait complètement, mais la demoiselle va tout faire pour obtenir ce qu'elle veut par des moyens détournés - et pas toujours bienveillants. Possessive, elle n'aime pas beaucoup prêter, que ce soit ses objets fétiches ou ses relations préférées, même si elle n'en montrera probablement rien, au risque de passer pour une sentimentale.
Capable de brusques sautes d'humeur inexpliquées, Keridwen peut sans crier gare se fâcher avec le monde entier, devenir boudeuse, puis se retirer pour ruminer sa peine ou sa colère dans un coin. Parfois, un léger détail suffit pour la bouleverser ou la contrarier, et elle gardera rancune contre cet élément au risque de se pourrir la vie ou de gâcher ses journées, empirant son malaise jusqu'à ce qu'elle éclate. Alors, elle va se terrer dans la forêt, pleure un bon coup, puis revient comme si de rien n'était. La plupart du temps, outre ses éclats de mauvaise humeur, elle évite le moindre esclandre public, tenant déjà à sa réputation de petite princesse.
C'est une donzelle qui souffre de la solitude et n'aime pas être rejetée ; de même, elle n'apprécie pas qu'on lui vole l'attention de quelqu'un de cher, et pour cela peut se montrer mesquine ou très froide avec son ou sa rival(e).
On pourrait dire que ce sont des habitudes d'enfant gâtée, mais en réalité elle est seulement parfois extrêmement sensible et susceptible sur des points que d'autres ne calculeront pas, et se sentira blessée d'être ainsi seule dans sa vexation.
Heureusement, un gros câlin résout la plupart du temps tous ses soucis.

Histoire

Fille de Myra et Audren, deux automnaux pure souche (leur grand-mère était la tante de Daphné), sans grande histoire ; ils se sont aimés jeunes, ils ont eue leur première portée jeune, mais leur rêve d'une grande famille se termine rapidement...
La fluette Myra attendait ses petits avec quelques complications et était consignée au clan, déçue de ne pouvoir partir en exploration avec son loup ; dire que le cauchemar du corbeau était enfin terminé, et qu'ils auraient pu retourner enquêter sur les anciennes terres estivales... Mais non, pour sa santé et celle des petits, il lui fallait rester sagement allongée non loin de la tanière des guérisseurs. Audren lui apportait des fruits, des fleurs, et elle lui faisait promettre d'être prudent, avant de le regarder partir, les yeux pleins d'amour et d'inquiétude.
Un jour, Audren fut long à revenir, et Myra avait du mal à rester en place tant elle se rongeait les sangs ; à force de se tourmenter et de demander de l'aide pour son compagnon, deux veilleurs se dévouèrent pour partir sur ses traces. Ils ne le ramenèrent que tard dans la nuit, très mal en point ; sur sa patte, une vilaine morsure, mais de quoi ? La plaie était étrange et boursouflée, les marques inconnues, le venin encore moins. Le pauvre loup souffrit le martyr tout le reste de la nuit, avec à son chevets des guérisseurs impuissants à apaiser son mal, et sa louve mortifiée. A l'aube, il finit par rendre son dernier souffle, et certains y trouvèrent un certain soulagement, les cris s'étant fait de plus en plus douloureux à mesure que la lueur du matin teintait le ciel.
Pour Myra, c'était la fin de tout ; son âme sœur s'était envolée, la laissant seule et désemparée avec des enfants à naître bientôt. Elle en fut malade de chagrin, ne pouvant pardonner à personne, ni son amant, ni les guérisseurs, ni elle-même de cette tragédie ; amaigrie, elle était à bout de forces lorsqu'enfin elle mit bas, et c'est à peine si elle fit attention au regard désemparé des guérisseurs. Sur la portée de quatre petits, seule une avait survécu au choc et à l'état maladif de sa mère, et sa survie était loin d'être assurée.
Myra hagarde, la petite fut rapidement prise en charge par les nourrices, avec qui elle développa un réel lien maternel ; sa vraie mère ne sembla jamais se réveiller totalement des douleurs de la mise bas, ajoutées à celle de son cœur. On ignore si elle a conscience d'avoir une fille, si c'est le cas elle n'en montre rien. Depuis la naissance de Keridwen, elle ne dit plus rien, ne regarde personne en face, et survit à peine. Sa seule hâte et de retrouver son amant.

Malgré ce début difficile, la petite a rapidement pris des forces, et si sa mère était déprimée et éteinte, elle était lumineuse et rayonnante, un petit soleil jouant sur les feuilles mortes de l'Automne. Keridwen n'ignore rien de ce qui s'est passé à propos de ses parents et surtout de sa génitrice, et n'arrive pas à lui en vouloir vraiment de son état, mais parfois elle développe une rancœur aiguë contre cette absence d'affection et de considération de la part de sa mère, ce vol de l'amour auquel elle devrait avoir droit comme les autres.
Mais comme tout, ça passe, et pour le moment, les vraies préoccupations de la gamine sont plutôt d'être toujours entourée de camarades pour jouer, de nourriture en abondance et d'un toit chaud et rassurant pour dormir la nuit. Et tout recommencer le lendemain.

RP d'exemple

L'Automne serait bientôt là, on pouvait déjà le sentir à la fraîcheur ambiante lorsque le soleil se cachait derrière les nuages ou les hautes branches des arbres ; l'ombre devenait plus froide et humide, annonciatrice de la saison prochaine des pluies et des jeux dans la boue. Mais aujourd'hui, l'astre solaire honorait encore le clan de ses chauds rayons, et la journée était belle.
Malheureusement, on ne pouvait en dire autant de l'humeur d'une certaine petite demoiselle, volontairement isolée loin de l'animation, nichée dans les rochers et la mousse. La douce chaleur tombant sur son pelage ne semblait pas se glisser jusqu'à son cœur lourd, et c'est avec un pitoyable reniflement qu'elle empêcha la morve de couler de son museau. Ses pleurs avaient cessé, laissant ses yeux rougis et irrités, et elle était lasse de les frotter. La tête posée sur ses pattes avant, silencieuse et méditative, elle laissait ses cheveux miroiter et la recouvrir comme bon leur semblait, appréciant leur présence rassurante et délicate sur ses joues et son front. Voilà au moins quelqu'un qui ne la trahirait pas, qui ne la laisserait pas tomber : elle-même. Elle était sa propre alliée et sa meilleure amie, mais il était plaisant de recevoir des attentions des autres aussi... Du moins tant qu'ils n'en venaient pas à se moquer et l'exclure de leurs jeux.
Rien de grave, bien évidemment, mais comme toujours, les remarques insolentes avaient pris une proportion immense dans l'esprit de la louvette, qui s'était sentie vexée, et avait préféré s'en retourner seule, la tête haute. Personne n'était venue la chercher, et c'est bien ça qui faisait le plus mal... Elle était seule. Elle en souffrait, mais pour le moment elle refusait de reconnaître la légèreté de ses tracas, elle voulait alimenter sa douleur, sa colère, la sentir bouillir en elle !
Au final, ressasser ses sombres pensées l'endormit aussi sûrement qu'une berceuse, et lorsqu'elle rouvrit les yeux, les ombres avaient bien avancé. Un léger frisson parcourut sa petite échine, mais elle se redressa, comme libérée d'un poids. Elle en avait peut-être un peu trop fait après tout, sa présence allait commencer à manquer au clan. C'est quand elle entendit enfin les cris l'appelant que le sourire revint tout à fait sur ses babines ; ils la cherchaient, ils avaient besoin d'elle - ils s'inquiétaient, peut-être ? A présent ravie et toute idée de bouder envolée en fumée, la donzelle se frotta énergiquement le visage, puis sauta à bas de son rocher. Les jeux pouvaient reprendre !

« Keridwen ?? Keriiiiii ?
- Oui, me voilà !! »


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MessageSujet: Re: OC :: FOUR SEASONS   OC :: FOUR SEASONS EmptyMar 7 Avr - 10:03



Keid'il'An



Tribu du Solstice

➤ Nom : Keid'il'An [ kèyd ile ane] avec un d peu prononcé
➤ Âge : Adulte
➤ Rang : Le Juste
➤ Sexe : Mâle
➤ Orientation sexuelle : Non.


Qui est-il ?


Keid'il'An n'est pas quelqu'un d'avenant. En réalité, il fait même peur au premier abord, tant son visage est fermé et son air désapprobateur. Non pas qu'il veuille passer pour un vieux revêche, mais à force d'observer la neutralité dans ses moindres faits et gestes, il a fini par adopter un air sombre au quotidien. Il faut savoir que tout est réfléchi chez lui : la manière dont il s'adresse aux autres, la manière dont il marche, la manière dont il mange... Mais il ne se rend pas compte de l'effet de son faciès sur les autres, pour lui c'est seulement sa tête naturelle. Le Juste fait passer son clan et la justice avant tout, notamment avant ses sentiments et lui-même. Son vœu de neutralité extrême le fait paraître froid, mais il n'est pas méchant. Prudent, il prend toujours le temps de mesurer chaque chose ; observateur, il ne laisse aucun détail lui échapper, pour agir en toute connaissance de cause. D'où cet air scrutateur avec lequel il vous fixe parfois, fronçant légèrement les sourcils.

Le brun prendra toujours la meilleure décision pour son clan, même si elle est douloureuse pour lui ou quelqu'un d'autre, car il prône la prospérité du clan avant le bien-être individuel. En revanche, il ne connaît pas vraiment les circonstances atténuantes, repentir et autres fadaises. Pour lui, vous êtes coupable ou non, point. Et si vous êtes coupable, vous en assumez les conséquences, point à la ligne. Que vous soyez jeune, vieux, mâle ou femelle, la loi s'applique quoi qu'il arrive, et elle n'est pas là pour rien.

Conséquence de ce trait de caractère ou maladresse personnelle, il entretient très peu de relations avec les autres, seulement des connaissances politiques et des relations hiérarchiques, et se trouve souvent seul. Il ne semble pas vraiment se rendre compte du vide que ça crée dans son existence, il estime que si ses exécuteurs doivent se plier à la règle du célibat, il n'y a pas de raison que lui jouisse d'une vie de famille - d'autant qu'en tant qu'ex-exécuteur, il aurait du mal à bouleverser ses habitudes. Lui qui calcule tout pour être équitable et impartial se trouve bien souvent impuissant dans les conversations hors de ses affaires de justices, conversations qu'il préfère donc expédier pour ne pas se trouver dans l'embarras. Keid'il'An déteste être dans l'embarras.

Tellement conditionné dans son rôle, on peut dire qu'il est excellent en tant que juge, mais médiocre pour le reste : les relations lupines, la curiosité du monde extérieur, la culture... Le Juste n'est pas ignorant, mais il est tellement sérieux et bridé par son poste qu'il en oublie de profiter du reste ; ce qui ne l'empêche pas de glaner parfois quelques informations annexes, lorsqu'un cas le nécessite. Professionnalisme avant tout.

Le grand Solstien voit mal l'invasion de nouveaux clans sur leurs terres, peu ravi de partager et de voir des étrangers en contact avec les siens ; il serait bien tenté de se montrer plus dur avec eux mais tâche de résister, dans sa logique inébranlable de l'impartialité. Seule Seira semble trouver grâce à ses yeux, il est secrètement admiratif de son courage et de la détermination de la petite louve noire. En fier chef de la tribu du Solstice (un des chefs en tout cas), il est lui-même brave et toujours prêt à intervenir pour résoudre des conflits ou résoudre une situation de crise.



D'où vient-il ?


On pourrait dire beaucoup de choses de l’enfance de Keid’il’An ; tout, sauf que c’était une enfance commune. Pour commencer, ce petit loupiot, seul progéniture d’Il’Tar et Ellana’Kei, n’avait rien de commun ; très souvent seul, mal à l’aise avec les autres, et pourtant tellement actif ! Il ne semblait jamais s’ennuyer ou se plaindre de sa solitude, au contraire il courait toujours à droite à gauche, en tous sens. Ce qu’il aimait le plus, c’était se perdre dans la nature sauvage, jouer avec tout ce qui lui tombait sous les pattes, observer le petit monde grouillant de vie autour de lui, les nuages, le soleil… Il semblait avoir un instinct poussé pour la chasse, mais en réalité il était surtout très doué pour rester silencieux, immobile, et guetter les moindres signes. C’étaient les clés de son succès, qui compensaient déjà à son jeune âge son déficit visuel, ses yeux très clairs n’étant pas des alliés très fiables.

C’est ainsi qu’il reçut très tôt son premier tatouage : celui des hirondelles sur ses joues, et le masque ornementé les accompagnant. Le tout lui donnait un air très adulte qui s’accordait parfaitement avec l’air sérieux qu’on lui connaissait déjà ; il développa ainsi son premier pouvoir, l’invocation d’une hirondelle de rocher. Ce tatouage était le remerciement d’un service rendu au clan : lui qui était si attentif aux signes de la nature avait repéré un manège d’oiseaux anormalement agités, et une fois rendu sur place, il comprit ce qui les gênait. Un exécuteur fourbu et blessé était rentré de mission dans les parages, et avait chuté dans une crevasse dissimulée par des buissons. Le pauvre gisait en bien mauvais état, mais vivait toujours ; il passerait le reste de ses jours à remercier le gamin qui lui avait sauvé la mise, et ne se gênerait pas pour chanter ses louanges à quiconque l’écoutait.

Les années passant, Keid’il’An se démarquait toujours par son sérieux et sa rigueur lors des entraînements avec ses camarades, recevant de nouveaux tatouages grâce à ses prouesses. Il était toujours à l’écart des jeunes loups de son âge, bizarrement inaccessible derrière son masque neutre et ses yeux glacés. De toute la tribu, outre ses parents, une seule personne s’intéressa un peu plus à lui : le Juste alors en poste. C’était un vieux loup, proche de la retraite, mais bon envers tous les membres de la tribu. Épris d’admiration pour ce héros du Solstice, donc le corps recouvert de tatouages racontait mieux que n’importe quels mots tous les exploits qu’il avait accompli pour les siens, le jeune prit l’habitude de le suivre partout, écoutant chacune de ses paroles et scrutant ses moindres gestes. Une relation complice s’instaura entre les deux, le Juste devenant une sorte de mentor qui chaperonna l’entraînement d’exécuteur de Keid’il’An ; leur lien forcit petit à petit, le brun s’ouvrant pour la première fois à quelqu’un en qui il avait parfaitement confiance.

Cette amitié n’était malheureusement pas vouée à durer. Le poids des ans écrasait le Juste, mais celui-ci refusait d’ouvrir les yeux sur son état, et incapable de recul, son disciple se contentait de fermer la bouche face à certaines extravagances que son mentor se permit de plus en plus. Au final, il apparut que le Juste avait cessé d’être juste, la sénilité dévorant petit à petit sa lucidité, et il commença à s’en prendre violemment à tous ceux qui protestaient contre ses sentences. La situation s’envenima, jusqu’à ce qu’un jour un événement ouvrit les yeux de Keid’il’An : son chef respecté et adoré se confrontait à un groupe de Solstiens venus lui demander de prendre sa retraite ; il n’y avait aucun crime, aucune faute, et pourtant le vieux loup lançait des punitions à la volée, activant ses pouvoirs contre les siens… C’en fut trop. Il était le seul à avoir une position avantageuse, proche et en retrait du terrible assaillant, il était le seul à pouvoir tout arrêter, même si ça impliquait de mettre hors d’état de nuire son seul ami.

Le Solstice avant tout, voilà ce que répétait le Juste, avant. Son élève ne fit qu’appliquer son idée, et tous crocs dehors, il se jeta sur le massif adulte, qui faisait deux à trois fois son poids d’adolescent. Il y eut plus de résistance que prévu, l’aliéné perdant totalement la raison dans cette attaque, mais le brun finit par avoir le dessus et terrassa le tyran. Rien ne put soulager l’amertume qu’il ressentit les jours suivants, malgré les félicitations et les remerciements des membres de la tribu. Ce n’est que lorsque Il’Nerio, le nouveau Juste, lui tatoua la Lance de la Justice après son intervention qu’il se remit de sa peine, trouvant une nouvelle vocation : le Solstice avant tout. Le Juste ne lui cacha pas son admiration d’une telle maturité pour son jeune âge, et lui assura que son avenir serait grand s’il poursuivait dans sa voie avec tant d’ardeur. Il n’en fallait pas plus pour que le jeune loup se ressaisisse.

Keid’il’An se montra un exécuteur zélé et efficace, offrant ses services impeccables au successeur de son ancien mentor, sans toutefois se risquer à nouveau à nouer un lien. Il préférait dès lors garder une distance raisonnable avec son chef. Son investissement fut finalement récompensé quand Il’Nerio céda sa place de Juste, souffrant d’un mal incurable qui finissait par l’empêcher d’exercer correctement. Les faveurs de la tribu allèrent droit sur le brun, qui bien qu’encore jeune et pas encore recouvert de tatouages, présentait une détermination sans failles et un dévouement exemplaire qui conquirent tous les cœurs.

Il fit rapidement ses preuves pour combler les espaces vides sur sa peau ; à la suite de son tatouage spécial, reçu lors de son accession au titre de Juste, il fut décoré de trois nouveaux alliés, en plus des multiples ornements qu’il souhaitait arborer au quotidien pour rendre hommage aux divinités régissant leur monde.
Ainsi, il fut lié à Bheng après avoir sauvé des loups entraînés par une crue boueuse, suite à un orage diluvien comme ils en avaient rarement connus ; les marques de la montagne lui furent attribués en remerciement pour avoir tranché une affaire épineuse.
Enfin, le dernier tatouage en date revêt une grande symbolique pour lui ; lorsqu’un tremblement de terre ébranla leur territoire, plusieurs tanières s’effondrèrent, des Solstiens étant encore captifs à l’intérieur. Ils n’avaient pas le temps de tous les sauver, la roche menaçait de tomber à nouveau, un choix devait être fait. Ce fut un déchirement intérieur pour le Juste : d’un côté se trouvait une nourrice avec une jeune portée de trois louveteaux, de l’autre… son père, vieux mais encore valide. C’est lui-même qui rappela à son fils sa promesse : le Solstice avant tout. Et le Solstice avait davantage besoin de ses jeunes recrues.

En hommage au courage de son père et pour avoir extirpé du ventre de la montagne la nourrice et les louveteaux sains et saufs, Keid’il’An reçut le tatouage des branches aux tendres feuilles, symbole de la prospérité et du renouveau de la tribu ; son géniteur arborait un tatouage similaire, dont il était très fier.

Aujourd’hui, le Juste prend soin des siens et des loups placés sous son commandement, même si sa bienveillance n’est pas toujours visible à l’extérieur. A défaut d’être un énergumène bon vivant et jovial, on le sait être un chef équitable et, malgré les apparences, accessibles pour toutes les demandes.



Quels sont ses pouvoirs ?


« Le cœur de Mel » : Parmi les nombreux tatouages qui recouvrent le corps du Juste (le détail des autres se trouve dans le physique), plusieurs sont investis du pouvoir de l'invocation :

L'hirondelle
Son premier tatouage, placé sur chacune de ses joues, représente figurativement une hirondelle de rocher qu'il peut faire apparaître à sa guise. Véritable petite alliée de notre loup, celui-ci l'emploie pour de courtes reconnaissances ou majoritairement pour transmettre des messages. Il ne lui viendrait jamais à l'idée d'en faire usage pour espionner ses pairs, ceci allant totalement à l'encontre de ses principes. Le petit oiseau brun, adepte des vols acrobatiques, peut affronter les éléments pour assurer son invocateur de la transmission de ses ordres ou d'une décision.

Les dards
Il s'agit d'un pouvoir essentiellement défensif qui fait apparaître des dards directement sur les pattes du grand brun pour repousser un assaillant un peu trop proche ; le tatouage s'étend sur l'arrière des pattes avant, et les pointes surgissent vers l'adversaire, prêtes à déchirer ses chairs. Elles peuvent apparaître quasi indéfiniment mais pour un temps très court, manière de riposter et se mettre en sécurité. Les pics sont acérés et très résistants, seulement à force de les utiliser leur irruption devient douloureuse, et à terme Keid'il'An risque de se blesser lui-même.

Ailes de corbeau
Trois paires d'ailes sombres parent les mollets du Juste ; invoqué, ce pouvoir lui permet, lorsqu'il est en train de courir, de réaliser un sprint sur une courte distance, ce qui peut faire la différence lorsqu'il traque un ennemi. Les accélérations ne lui coûtent pas beaucoup d'énergie si elles sont utilisées de temps en temps, mais lors d'un gros rush, le Solstien finira essoufflé très rapidement, et avec de sacrées crampes en prime.

Les ronces
Le plus grand et le plus sombre des tatouages du loup se trouve sur son dos, de sa nuque à sa croupe ; plongeant sur ses flancs, un enchevêtrement épineux et tortueux étend ses dangereuses lianes, et en dit déjà assez long sur le pouvoir qu'il représente : le Juste peut faire usage de ces ronces, semblables à des lianes mais plus rigides et extrêmement résistantes, afin d'attraper un fuyard ou tout ce qui passe à sa portée. Les épines affutées sont très douloureuses, bien qu'elles ne recèlent aucun poison. Avec ce pouvoir, Keid'il'An peut former un lasso qui n'excède pas une longueur de quatre mètres, et disparaît s'il ne trouve rien à quoi s'accrocher au-delà de cette distance, ce qui en fait un outil plutôt difficile à manier ; il ne peut en faire fuser qu'un à la fois, et la flèche piquante partira directement de sous sa patte avant droite vers la cible qu'il fixe de son regard de glace. Une fois la proie attrapée, l'extrémité de la ronce s'enroule autour de ce qu'elle trouve (une patte, une queue, un cou) et l'entraîne vers le Juste, s'enroulant progressivement autour de sa capture à mesure qu'elle revient à son point de départ. Quand la victime est saucissonnée, le Solstien peut la garder captive pendant une demi-heure, au-delà la ronce disparaît. Il peut en lancer autant qu'il le souhaite tant qu'il n'est pas fatiguée, mais les flèches se feront de moins en moins précises, résistantes et longues. Sous une autre forme d'invocation, les ronces apparaissent en buisson directement autour de la cible afin de l'enserrer, mais cette technique demande beaucoup de concentration et de précision.

La lance de la Justice
Le tatouage sur la patte avant gauche du brun représente une arme très spéciale, qui fait jaillir un pic rocheux de sous sa paume ; le pic ne perfore pas, mais il éjecte, écrase ou blesse sérieusement la victime désignée. La lance de roche reste en place après l'invocation comme une étrange statue issue du sol, aussi ce pouvoir ne s'utilise pas à la légère. En outre, Keid'il'An ne peut pas s'en prendre à n'importe qui avec, il doit s'agir de quelqu'un de coupable ; et pour que l'attaque soit optimale, il doit être parfaitement convaincu de la culpabilité de son adversaire, sans quoi la lance ne sera pas invoquée ou aura des ratés, quitte à se retourner contre lui s'il tente de détourner son utilisation avec de mauvaises intentions. Ce pouvoir, qui a des airs de sentence punitive, prend beaucoup d'énergie au Juste et fonctionne mieux dans la montagne, où on trouve de la roche à foison.

Le Gardien
A l'instar des deux autres chefs Solstiens, Keid'il'An possède le tatouage doré d'un animal légendaire : il arbore le sien sur sa patte avant droite, du bas de l'épaule jusqu'au poignet. Le dessin, semblable à une fresque, orne le muscle galbé de notre loup, épousant la forme du membre. Plus large au sommet qu'en bas, il figure la représentation d'un loup décoré de nombreux détails qui rappellent un style inca. Il s'agit d'Amarok, le gigantesque esprit du loup, dévorant les ennemis de la tribu, guidant les chasseurs dans leurs traques. Invoqué, il se montre sous la forme d'un loup géant aux yeux d'argent brillants, sans prunelles. La silhouette entière est d'un noir bleuté profond, de la pointe des oreilles jusqu'aux griffes, en passant par les dents. Son apparition renvoie l'image d'un ciel nocturne agrémenté de deux étoiles à la lueur ardente et féroce. Amarok est l'invocation la plus puissante de Keid'il'An, celle avec laquelle il se bat pour protéger les siens. Afin d'invoquer son allié, le Juste doit justifier sa demande ; en effet, il ne peut le faire apparaître impunément, il doit lui adresser une prière en plaidant sa cause. Le loup géant est protecteur de la tribu du Solstice et se battra pour elle, mais il ne servira pas les intérêts de son invocateur seul. Il se bat pour le clan, d'où son surnom de Gardien. Lorsqu'Amarok est à ses côtés, le Solstien se sent invincible, il ne craint ni les coups ni la fatigue, mais au bout d'une demi-heure, lorsque le Gardien disparaît, le contre-coup est souvent rude pour le Juste, qui met parfois trois jours à se remettre si la bataille a été intense - et aussi parce qu'il refuse de s'avouer vaincu ou de montrer sa faiblesse, donc il persiste jusqu'à tomber de fatigue.

Le démon de boue
Sur le cou et le poitrail du Solstien se trouve une masse sombre un peu plus inquiétante, et étrangement difforme : Bheng. C'est le nom d'un démon de boue, masse de deux mètres de haut que peut faire apparaître le Juste, le plus souvent pour impressionner l'adversaire ou faire passer quelqu'un aux aveux, tant l'allure de son invocation est repoussante. Si sur le pelage, les traits restent flous, outre une déchirure dans l'encre sombre figurant une bouche, en réalité, Bheng est réellement hideux : il n'a pas d'yeux, pas de nez, juste une ouverture béante et dégoulinante abritant des crocs de débris végétaux, acérés et menaçants. Hissé maladroitement sur sa masse de boue, son corps ondulant oscille d'avant en arrière, de gauche à droite, menaçant de laisser se déverser le monstre sur votre museau. Le démon n'a pas de jambes ni de pattes, seuls deux appendices crochus pouvant faire penser à des bras s'agitent de chaque côté, jamais au même niveau. Leurs tortillements ont tendance à déranger quiconque ose poser le regard trop longtemps sur la créature, grouillant parfois d'insectes amateurs de gadoue. On a l'impression que Bheng est sans arrêt en train de dégouliner ou de se dissoudre, des gouttes de boue tombant régulièrement de sa gueule ou de ses extrémités dans un chuintement sinistre. Fort heureusement pour tous, Keid'il'An ne fait appel que très rarement au démon, parce qu'il lui demande beaucoup d'énergie pour rester sous son contrôle ; ce dernier ne fait donc que de brèves apparitions, la plupart du temps d'ordre préventif ou à titre d'avertissement. Le démon peut aussi attaquer si le Juste en décide ainsi, mais il est lent et sa consistance de boue en font un piètre adversaire, quoi qu'il puisse infliger de sérieux dégâts s'il avale ou recouvre l'ennemi. Enfin, son invocation nécessite des conditions précises : un sol mou, humide et plutôt argileux. Les jours de grande pluie, il est inutile de songer à faire appel à lui, l'eau le dissout bien trop rapidement.

La force de la Montagne
Sur les coudes et les talons du Solstien se trouvent des tatouages identiques, représentant un cercle surmonté d'une ligne en zigzag ; celle-ci symbolise la montagne, et en invoquant Paar'tel, divinité protectrice, Keid'il'An peut puiser une force nouvelle qui se diffuse dans ses membres sous la forme d'une douce chaleur. Elle lui redonne de l'énergie pour quelques minutes, mais celle-ci est trompeuse, car c'est une sorte de dope qui va booster ses capacités sur un temps réduit ; s'il en abuse trop, il ne pourra plus se relever une fois l'effet disparu. Il peut l'invoquer plusieurs fois de suite pour venir à bout d'un combat, jusqu'à ce qu'il n'ait plus l'énergie pour se lever, et l'effet dure entre cinq et sept minutes.

Les branchages
Partant du cœur de notre loup, un tatouage en forme de branche noueuse court sur quasiment l'ensemble de sa surface ventrale, les épaules et les cuisses, déployant de délicates feuilles sur son pelage, poétique symbole de la prospérité et de la solidarité du clan. En invoquant son pouvoir, Keid'il'An fait apparaître des branchages dans un cercle restreint autour de lui, n'excédant pas dix pas. Les buissons sont éphémères, mais leur apparition soudaine, bien qu’inoffensive, peut surprendre un adversaire qui se rueraient sur le brun. Dans une phase de méditation, le loup aime s'installer au milieu des branchages tendres pour réfléchir, mais il ne peut y passer plus d'une heure, au-delà les buissons disparaissent. Cette invocation n'est pas trop gourmande en énergie, seule l'apparition coûte à notre loup, mais la durée des branches est limitée, elle sera plus courte en hiver et en automne, un peu plus longue au printemps et en été.



A quoi ressemble-t-il ?


Grand, le visage aussi sombre que son humeur, l'apparence d'Il'Nerio n'aide pas à faire de lui un Solstien populaire. En le voyant, la plupart de ses pairs se taisent ou baissent la tête, voire préfèrent aller s'occuper ailleurs. On a beau savoir qu'il n'est pas méchant, un loup de la carrure du Juste fait plutôt froid dans le dos.

Sans avoir une ossature massive, que l'on prêterait davantage au Terrible, le chef des prêtres et exécuteurs possède une musculature développée, comme tous les loups de sa tribu. Grand, épais, la crête de longs poils qui le coiffe et orne son dos jusqu'à sa croupe tend à le rendre encore plus impressionnant. Ses lourdes pattes aux griffes affûtées se posent pourtant silencieusement au sol, dans une démarche plutôt guindée : le loup a le contrôle sur tout, et malgré les apparences, il n'aime pas se donner en spectacle. Il peut donc surgir à côté de vous sans que vous l'ayez vu arriver, faisant sursauter en usant de sa voix grave et voilée, toujours très calme.

Son visage sérieux est orné de poils sombres, qui font ressortir ses yeux perçants, d'un bleu très clair relevé d'éclats dorés. Mieux vaut en apprécier la nuance, car souffrant d'une mauvaise vue de loin, Il'Nerio ne se gêne pas pour venir scruter de près son interlocuteur, désireux de savoir à qui il a affaire - les yeux sont la fenêtre de l'âme après tout. De manière générale, sa vision n'est pas catastrophique, mais pour être certain de ne pas louper un détail, il n'hésite pas à coller sa truffe droit sur un éventuel fautif avant d'émettre son jugement. Souvent interprété comme de l'intimidation, ça lui sert le plus souvent à détecter tout signe de culpabilité. Mais du coup il met souvent mal à l'aise les rares personnes innocentes avec qui il souhaite avoir un entretien en les voyant nettement.

La couleur brun sombre de son faciès remonte de son menton à son front, s'étend sur ses oreilles et son dos puis recouvre entièrement sa queue touffue. La crête de long poils qui vient grossir le Juste est d'un brun-gris très foncé, qu'on trouve aussi à chaque extrémité de ses membres. La base fauve du Solstien disparaît quasiment sous ses nombreux tatouages, mais des taches couleur sable ressortent au bout de ses pattes et en touche légère sur son poitrail.

Outre les marques destinées à l'invocation, des tatouages à but purement décoratif viennent compléter le tableau ; les premiers se trouvent sur les membres du loup : deux lignes d'épaisseur différentes, des ronds sur les phalanges et des cercles autour de chaque doigt. Keid'il'An les porte en l'honneur du Gardien, qui arbore des symboles ressemblants ; il indique par là qu'il est le serviteur de sa volonté et entièrement dévoué à son clan.
Sur chaque genou se trouve un soleil entouré de cercles et croissants, figurant les grandes forces de l'univers qui font s'alterner le jour et la nuit.

Sur l'épaule droite, au-dessus du Gardien, une sorte de couronne à pics figure la montagne souveraine, surmontée de plusieurs étoiles ; la toute-puissance du Solstice, grâce à ses croyances en la terre, la montagne, l'air et le ciel.
Derrière chaque oreille, un cercle surmonté de petites pointes et entourés de deux triangles représente un œil ; l’œil de la Justice, toujours fixé sur vous, même quand le Juste ne vous regarde pas. Il montre que même les crimes commis dans l'ombre seront révélés, et aucun criminel ne peut échapper à sa sentence. Il en arbore un autre sur la gorge, juste au-dessus de Bheng.

En maints endroits, des losanges et autres formes géométriques ornent notre loup. Le symbole de deux barres parallèles, plutôt fréquent, rappelle sa fonction et son vœu d'égalité et équité impartiales dans ses jugements ; certains sont tatoués, mais il porte aussi régulièrement des peintures jaunes/dorées sur ses yeux et ses lèvres pour rappeler à tous que ce qu'il voit et ce qu'il dit est placé sous le sceau de la Justice.

Image :



Rp d'exemple


Les rayons du soleil pointaient à peine au-dessus des montagnes, mais le Juste était déjà debout depuis longtemps. Il attendait le retour de son exécuteur, envoyé dans ces nouvelles terres qui s’étendaient à leurs pattes… terres nouvelles, mais déjà possédées. Tant que les four seasonniens restaient sagement chez eux, il ne trouvait rien à redire à leur présence ; mais ces derniers temps, leurs territoires semblaient pour le moins agités, et il importait à Keid’il’An de tirer tout ceci au clair - mieux vaut prévenir que guérir.

Il doutait cependant de bien tout comprendre aux événements qui secouaient leurs voisins ; avec leurs tensions inter-clans et leurs ennemis obscurs, ils semblaient sans cesse en ébullition, et il était dur pour lui de suivre le déroulement des péripéties. Bah, après tout, tant que ça restait chez eux… Et du moins tant que le Printemps ne faisait pas appel à leurs guerriers… Il n’avait pas trop à s’en préoccuper, et ça l’arrangeait bien. Il avait d’autres occupations en tête à gérer.

Notamment cette réunion qu’il avait proposé aux deux autres chefs, à propos de cette petite question qui lui trottait derrière l’oreille, à laquelle il pensait depuis quelques temps, depuis que… depuis que la vie revenait là où le volcan avait laissé s’écouler ses laves, ouvrant un passage vers Four Seasons. Peut-être était-ce aujourd’hui l’occasion d’agrandir leur territoire de chasse et cueillette ?



Qui se cache derrière ?


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MessageSujet: Re: OC :: FOUR SEASONS   OC :: FOUR SEASONS EmptyMar 7 Avr - 10:09

PPC du Solstice, poto de Keid (pour garder une trace du concept uu)

Del'Garan

➤ Nom : Del'Garan
➤ Prononciation : delll-garan
➤ Âge : Adulte
➤ Sexe : Mâle
➤ Clan : Solstice
➤ Rang : Exécuteur
➤ Orientation sexuelle : Au choix
➤ Famille : /


Caractère

Loyal – sérieux – prévenant – aime aussi se distraire, amical et chaleureux avec les jeunes – serviable – protecteur – curieux – courtois – parfois imbu de l’importance de sa fonction
...


Pouvoirs

Nombre de tatouages : 4
Bas des pattes : signe du silence, permet à Del’ de devenir totalement silencieux. Marques chauffent pour absorber tout son produit par le solstien, ne peut pas l’utiliser au-delà d’une demi-heure sinon pourrait se brûler gravement. Pratique pour approches discrètes et filatures.
Epaules (2) : un géant type gorille/gargouille qui apparaît / Del se transforme ? Permet de le doter d’une grande force pendant plusieurs minutes / effrayer adversaires ; sans se battre et utiliser de l’énergie, peut l’utiliser plus longtemps, assez pour divertir les plus jeunes de la Tribu en faisant des pitreries (faciès grotesque de la transformation).
Genoux : élan de bouquetin ; invoqués, ces tatouages permettent de donner une impulsion décuplée aux sauts du solstien, lui permettant de gravir une pente escarpée plus rapidement ; conditionné à son énergie, demande beaucoup de puissance pour sauter, s’il l’utilise mal/avec maladresse pourrait se rompre le cou/tomber de fatigue.
Yeux : vue perçante ? œil de faucon ? Permet de voir de loin.


Physique
...


Histoire

Histoire perso : pas grand-chose à dire ; n’avait pas prévu au début d’être exécuteur, voulait plutôt participer à l’économie de la tribu. Ses compétences le rendant excellent dans la discrétion et la patrouille, il a été poussé dans la voie du Juste, au début y a mis un peu de mauvaise volonté. Puis a finalement gagné en respect et estime pour le Juste, a apprécier et comprendre son rôle, pour être aujourd’hui un des exécuteurs les plus efficaces et fidèles à Keid – aussi l’un de ses rares « amis », bien que leurs rangs respectifs ne soient pas propices à profusion de sentiments et de confidences. Respect et conseils de mise.

Histoire des tatouages : silence et vue gagnés grâce à son efficacité en tant qu’exécuteur, pour le remercier et lui permettre d’être encore meilleur (+ parce qu’il adore ce qu’il fait)
Géant : pour son côté protecteur et attentionné envers les petits, toujours prêt à les amuser, leur enseigner des choses ou leur venir en aide
Genoux : remporté une course organisée par la tribu quand il était jeune : parcours long et escarpé, arrivé le premier en haut
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